jeudi 13 septembre 2018

MortaCritique - TimeSplitters

Attention ! Si vous préférez découvrir l’intégralité du contenu du jeu par vous-même, il vous est fortement recommandé de jouer au jeu dans son intégralité avant de lire cette critique. Vous pouvez néanmoins lire un condensé des points positifs et négatifs du jeu en plus de ses notes ici : Notes des jeux
À lire si vous ne connaissez pas le concept des MortaCritiques : Les MortaCritiques et les Mini-MortaCritiques
La version originale de la critique : TimeSplitters - Critique

Salut à toutes et à tous !
Aujourd’hui, on va parler d’un jeu d’une excellente saga un peu trop oubliée : j’ai nommé TimeSplitters ! Une très bonne saga de FPS (un Jeu de tir à la Première Personne) sur consoles qui a sombré dans l’oubli ! Et c’est là que les PCistes se disent : « Quoi !? Un bon FPS sur consoles !? Mais c’est impossible ! » Et pourtant si ! Bien que le combo clavier + souris soit le mieux possible pour du FPS, ça n’empêche pas à des FPS sur consoles d’être très bon !
« It’s time to split ! »

TimeSplitters :

TimeSplitters ! Développé par Free Radical Studio et édité par Eidos Interactive, sorti en l’an 2000 exclusivement sur PlayStation 2, c’est donc un des jeux du lancement de la console.
En parlant de la PS2, TimeSplitters fait parti de ces jeux qui ont été sur un Compact Disc, et non pas sur DVD ROM comme la majorité des jeux PS2, c’était à l’époque où l’on n’avait pas encore assez confiance en les DVD qui coûtaient également bien plus cher, du coup c’est nous qui devons subir, car les Disques Compacts sont moins performants et la PS2 produit un bruit de fou quand un de ces disques tourne dedans, le pire est sur la PS2 Slim qui se met à vibrer comme un moteur quand un de ces maudits disques bleus se retrouve dedans, ceux ayant grandis avec la PS2 ont aussi dû constater que ces disques avaient tendance à ne plus fonctionner bien plus souvent que les disques habituels, en effet ils sont généralement plus durs à lire pour la console.

Le jeu commence avec quelques rapides écrans de chargement comprenant les logos de Free Radical et d’Eidos, puis arrive très vite sur l’écran titre, du prêt à jouer, voilà ce qu’on aimerait voir plus souvent sur les consoles et jeux modernes avec les centaines d’animations de logos au démarrage des jeux et les fichues installations et mises à jour qu’on se tape non-stop depuis la septième génération des consoles...

Au début, le joueur peut créer son profil et choisir entre trois modes : le mode histoire, le mode arcade, et le mapmaker (permettant de créer des niveaux pour le mode arcade). Le mode histoire n’est pas exactement un mode histoire puisque le jeu ne contient presque aucun scénario, il faut se contenter de ce qui est écrit sur la boîte et dans le manuel du jeu. Pour résumer, les TimeSplitters (une race maléfique d’extraterrestres) voyagent à travers le temps et l’espace pour perturber l’histoire de l’humanité, toutes sortes de héros prennent donc les armes et auront à stopper les plans des TimeSplitters.

Le jeu contient 9 missions pour le mode histoire, toutes séparées en trois séries de 3, pour débloquer les 3 suivantes le joueur doit compléter au préalable les 3 missions précédentes dans n’importe quelle difficulté.
Avant de commencer chaque mission, le joueur peut choisir entre deux personnages qui sont toujours un homme et une femme, le but de chaque mission est d’atteindre un objet important puis de le ramener à un point spécial marqué par un cercle rouge tout en évitant (et possiblement en éliminant) les TimeSplitters sur le chemin du retour qui apparaîtront pour tenter de stopper le joueur.
Il est aussi possible de jouer en coopération, les deux joueurs incarnent ainsi les deux personnages et doivent s’entraider pour terminer le niveau, en ce cas les niveaux adapteront leur difficulté en conséquence en augmentant le nombre d’ennemis.

Le premier niveau est un tombeau égyptien, en l’an 1935, le joueur doit choisir entre le Capitaine Ash ou son assistante Lady Jayne, en choisissant un personnage il y a toujours une assez courte animation et le personnage a bien souvent une petite réplique, ces animations et voix sont parfois les mêmes entre certains personnages, mais du fait du manque de dialogues dans le jeu on ne va pas en vouloir aux développeurs pour avoir payé moins de doubleurs.
Le niveau commence ensuite en réappuyant sur le même bouton, le jeu laisse aussi la possibilité d’annuler la sélection ce qui permet d’également regarder les différentes animations de chaque perso.
Un autre inconvénient sûrement dû au Disque Compact est que les temps de chargements sont assez longs, si le jeu se lance rapidement ce n’est clairement pas le cas des chargements des niveaux qui demandent beaucoup de patience.

Le niveau commence à l’extérieur du tombeau et le joueur rencontrera rapidement des abbés égyptiens qui sont armés de pistolets et devront vite être vaincus en utilisant sa propre arme qui est elle aussi un pistolet, une chose à retenir est qu’absolument tous les ennemis sont armés quoiqu’il advienne (sauf pour les morts-vivants et les TimeSplitters), vous pourriez affronter des hommes préhistoriques et ils auraient des fusils à pompe et des lance-missiles à têtes chercheuses !
Ce premier TimeSplitters se veut axé sur la rapidité et il faut donc réagir rapidement en trouvant un nouvel ennemi pour vite le tuer avant de prendre des dégâts, que ce soit les ennemis ou le joueur lui-même les dégâts arrivent bien vite et une mort peut vite survenir si le joueur n’est pas assez prudent, les ennemis eux-mêmes résistent rarement à plus de quelques tirs et une bonne balle dans la tête suffit à immédiatement les envoyer au tapis. Le joueur rencontrera d’autres ennemis dans le niveau comme des prêtresses, des morts-vivants, ou des momies, ces deux derniers ne sont pas présents immédiatement et apparaissent quand le joueur atteint certains lieux du niveau, l’effet d’apparition peut varier visuellement selon les niveaux, et en mode arcade les effets changent de couleur selon l’équipe du joueur ou du bot.
Une fois que l’objet de la mission est récupéré (une ankh dans ce niveau), les TimeSplitters commenceront à apparaître pendant que le joueur fait le chemin du retour, il ne faut pas attendre et leur tirer immédiatement dessus dès l’instant où ils apparaissent, car ils sont capables d’infliger de puissants dégâts et leurs projectiles tirés par leur bras peuvent faire bien mal, ils se déclinent en deux variations dépendant du contexte temporel du niveau (passé ou futur), ils sont capables de se déplacer à quatre pattes, et de se rendre partiellement invisibles dans le cas de leur équivalent futuriste, si les TimeSplitters sont eux aussi envoyés aux tapis rapidement ils sont tout de même bien plus dangereux.

Le jeu se contrôle plutôt bien, ce n’est pas le FPS du siècle, mais les contrôles répondent bien et la visée n’obéit pas trop mal en plus d’avoir un très léger effet de visée automatique en approchant le curseur des ennemis afin que le joueur ne souffre pas trop des limitations des joysticks et des contrôles primitifs des FPS sur consoles de l’époque, même là il faut toujours être bien précis pour possiblement caser des tirs dans la tête et tuer les ennemis en temps record. Le jeu offre une bonne variété d’armes (et contrairement à beaucoup de FPS modernes, le jeu laisse le joueur garder en même temps toutes les armes disponibles dans le niveau, il est donc possible d’avoir dans les 6 armes), rien qu’au début en plus de plusieurs types de pistolets, peuvent s’obtenir de la TNT à lancer comme des grenades pour nettoyer les petites salles de leurs ennemis sans se faire mitrailler, ce qui est très pratique dans le niveau de difficulté le plus élevé du niveau, il est même possible de se battre à mains nues en frappant les adversaires directement, mais c’est très peu efficace en plus d’être risqué et en plus on ne peut pas taper rapidement, car il faut pour cela changer d’arme pour sélectionner les poings.
TimeSplitters est assez similaire à des jeux comme Goldeneye (notamment pour le mode arcade) ou comme Perfect Dark, ça se ressent assez dans les contrôles et le level design, c’est en fait car le jeu a plus ou moins été conçu par les mêmes développeurs.
L’équilibrage des armes est un peu raté dans ce jeu, c’est surtout visible entre les armes de type fusil à pompe et les snipers, ces derniers sont absolument inefficaces en solo même à longue portée, car le jeu n’a pas un rythme convenable à leur lente utilisation, les fusils à pompe sont quant à eux un véritable cauchemar en solo, les ennemis utilisant ces fusils infligent beaucoup trop de dégâts (parfois, un seul tir peut suffire pour retirer trois quarts de la barre de vie), et ce même à distance, vous allez donc devoir apprendre par cœur le placement de ces ennemis pour pouvoir compléter à 100% le niveau, car croyez-moi qu’ils peuvent ruiner même le plus parfait des essais en un seul tir.
Les ennemis au fusil sont les pires, mais il y en a d’autres qui sont bien plus... chiants... c’est le mot... je parle bien sûr des morts-vivants, s’ils n’ont aucune arme (la majorité du temps) ils peuvent infliger des quantités très aléatoires de dégâts en frappant le joueur et le pire reste la façon de les tuer, car ces ennemis ne meurent pas comme les autres, il faut obligatoirement les décapiter pour les vaincre, sinon ils se relèveront en boucle après avoir été vaincus, peu importe ce qu’ils se prendraient, que ce soit des balles, des roquettes, des bombes atomiques, ils s’en sortiront « vivants » tant que leur tête reste en place. Cela rend certains niveaux aberrants par moments, et le niveau du Manoir lui est rempli à moitié de ces mangeurs de cerveaux, je vous laisse donc imaginer l’ennui que c’est dans ce niveau quand vous devez viser leurs têtes et que pourtant elles ne tombent pas et les ennemis continuent à se relever à l’infini jusqu’à ce qu’une balle sur leur crâne soit finalement acceptée — au hasard — par le jeu, mais nous viendrons à ce niveau plus tard...

Parlons un peu plus des modes de difficulté, les niveaux changent considérablement selon le mode choisi, en facile les ennemis sont rares et l’objet à récupérer est bien moins éloigné, les parties les plus profondes du niveau sont donc fermées, en normal tout est en quantité et longueur moyenne, et en difficile les ennemis sont légion et l’objet bien difficile et long à atteindre. Même s’il faut être assez rapide, il ne faut pas foncer tête baissée pour autant, car les ennemis peuvent infliger de lourds dégâts même en difficulté facile, il faut garder un bon rythme tout en avançant prudemment, connaître l’emplacement des ennemis et des objets ainsi que la structure du niveau est nécessaire pour pouvoir battre chaque niveau à la perfection.
Maintenant que nous mentionnons les objets, en dehors des objets-clés et des munitions, l’objet le plus important est le pack de santé, se soigner est indispensable pour survivre aux niveaux de TimeSplitters et le joueur doit apprendre à choisir le bon moment pour aller faire le plein de santé en allant ramasser un des packs, les packs de santé régénèrent la moitié de la barre de santé, le joueur peut également trouver des armures qui créent comme une seconde barre de vie ce qui est tout autant utile surtout dans les niveaux où les ennemis ne font pas de cadeaux.
Pour terminer le jeu à 100%, le joueur doit jouer à chaque mode de difficulté de chaque niveau et les terminer avant un temps précis, terminer directement le niveau en mode difficile ou normal ne compte pas comme une complétion des modes inférieurs, et il faut donc faire chaque mode de difficulté individuellement, et il en va de même pour les temps exclusifs à chaque mode, une chose ennuyeuse est qu’il n’est indiqué nulle part dans le jeu le temps nécessaire pour débloquer chaque contenu, voici donc une liste des temps nécessaires extraits et traduits du TimeSplitters Wiki (http://timesplitters.wikia.com/wiki/Timed_Unlocks) :

Facile :
Tombeau : 1 minute.
Chinois : 1 minute 15 secondes.
Cyberden : 50 secondes.
Village : 30 secondes.
Usine Chimique : 30 secondes.
Planète X : 1 minute.
Manoir : 3 minutes.
Docks : 1 minute 15 secondes.
Spaceways : 1 minute 5 secondes.
Normal :
Tombeau : 4 minutes 30 secondes.
Chinois : 3 minutes 25 secondes.
Cyberden : 4 minutes 30 secondes.
Village : 3 minutes.
Usine Chimique : 1 minute 30 secondes.
Planète X : 4 minutes 20 secondes.
Manoir : 5 minutes 30 secondes.
Docks : 3 minutes.
Spaceways : 1 minute 20 secondes.

Difficile :
Tombeau : 8 minutes.
Chinois : 6 minutes 20 secondes.
Cyberden : 7 minutes.
Village : 4 minutes 45 secondes.
Usine Chimique : 5 minutes 30 secondes.
Planète X : 5 minutes 15 secondes.
Manoir : 15 minutes.
Docks : 7 minutes.
Spaceways : 6 minutes 30 secondes.

Comme vous pouvez le voir, les temps sont très courts en facile et il faut donc presque speedrunner les niveaux pour atteindre l’objectif, pour l’info il faut battre les temps pour débloquer leurs bonus, faire un score égal ou inférieur ne débloquera rien. Le joueur peut débloquer des personnages (tous les persos apparaissant dans le jeu sont jouables, il est en revanche impossible d’utiliser leurs facultés spéciales comme les attaques énergétiques des TimeSplitters), des cheat codes (permettant de rendre le jeu bien plus délirant en remplaçant par exemple les impacts de balles par du paintball), des bots et des niveaux pour le mode arcade.
Le joueur débloque également un mode défi en terminant le mode histoire, ce mode est composé de 9 séries de 3 niveaux, en terminant une série, une suivante sera débloquée, chaque série n’a au début qu’un niveau disponible, les suivants se débloquent en complétant le niveau précédent, les défis eux-mêmes débloquent davantage de récompenses, mais nous y viendrons plus tard.

Le niveau suivant est un restaurant chinois en 1970, le joueur peut choisir d’incarner le détective Harry Tipper (ou plus connu chez nous sous le nom de Harry les Bons Tuyaux) ou la lieutenante Christine Malone, il est dur de battre les records dans ce niveau du fait du nombre et du positionnement des ennemis dans ce level, le but est de se faufiler dans le restaurant tout en éliminant les Chinois qui servent d’ennemis pour récupérer un objet dans le sous-sol avant de la ramener au tout début en se faisant poursuivre par les TimeSplitters.
C’est le premier niveau où l’on commence à constater une mécanique de jeu assez embêtante, dès que le personnage ramasse une arme ou des munitions il change automatiquement son arme pour prendre celle que le jeu considère comme meilleur, et c’est vraiment ennuyeux quand vous êtes dans le milieu d’une fusillade et que le jeu décide de remplacer votre mitrailleuse par un fusil à pompe pas du tout adapté à la situation, alors certes on peut désactiver l’option dans les paramètres du menu pause, mais étant donné que ça reste bien pratique dans certains moments vu qu’il est lent de changer d’arme il est bien dommage d’en arriver là, néanmoins ce problème sera corrigé dans toutes les suites du jeu avec le personnage ne changeant qu’en trouvant une nouvelle meilleure arme... ouf.
Une autre légère nuisance concerne le bouton recommencer, déjà, en mourant on ne voit aucune animation de mort et l’écran pour recommencer apparaît en moins d’une seconde, ce qui fait que dans le feu de l’action on peut presser le bouton quitter sans le vouloir et l’on doit donc se retaper les temps de chargements, une chose étrange est que le bouton recommencer n’est pas visible dans le menu pause, pour y accéder il faut aller dans la partie quitter du menu, quitter, et le jeu affiche l’écran pour recommencer, il faut bien admettre que c’est assez confus et peu pratique à accéder.

Ce niveau est suivi par Cyberden, une base souterraine labyrinthique peuplée de cyborgs et existant en 2005, étant donné qu’à l’heure de 2018 nous sommes loin d’avoir atteint le niveau de technologie de ces cyborgs et des divers matériaux visibles dans ce niveau, il semblerait que ce jeu ait été un peu trop optimiste en ce qui concerne la vitesse de notre évolution technologique, même si l’univers de TimeSplitters ne suit pas forcément le notre, mais ce choix est surtout dû aux espaces de 5 ou 15 ans entre chaque niveau du jeu, et au vu du changement — bien plus réaliste — des années dans les TimeSplitters suivants, il serait plus logique de s’attendre à ce que ce niveau se déroule en 2050.
La difficulté primaire du niveau en dehors des dizaines de cyborgs surgissant de partout pour mitrailler le joueur vient surtout de la structure du niveau faisant presque penser à un labyrinthe, c’est surtout une complication pour le record de temps à battre puisqu’il faut absolument retenir la structure du niveau pour avoir une chance d’être dans les temps.
C’est l’un des seuls niveaux où il est possible d’interagir avec l’environnement, si jusque là on ne trouvait que des caisses en bois étrangement explosives (tout comme Goldeneye sur N64 où tout objet au monde est capable d’exploser ; je suspecte que Michael Bay a dû participer au développement de ces jeux d’une façon ou d’une autre...) on peut à présent activer une machine dans une salle permettant d’ouvrir une porte bloquant un passage (ce qui aura pour effet d’en fermer une autre), de même, il était possible d’ouvrir certaines portes dans le restaurant chinois selon le mode de difficulté.

Quelque chose à constater à propos des visuels de ce jeu est que les graphismes sont vraiment beaux pour l’époque, les textures ne sont certes pas au mieux de ce que peut faire une PS2, mais sont tout de même très bien faites pour un des premiers jeux de la console, les personnages sont vraiment la plus grande réussite visuelle du jeu, bien détaillés et avec une bonne direction artistique à mi-chemin entre le réaliste et le cartoonesque, les personnages ont vraiment l’air attractifs pour une bonne partie, et ce encore une fois pour un jeu sorti en 2000 sur PS2 !
Et dû à tous les lieux et époques visités dans le jeu les graphismes offrent une grande diversité visuelle que ce soit en termes de personnages ou de décors ! TimeSplitters 1 est vraiment une prouesse technique pour l’époque ! Vraiment impressionnant pour le début de la sixième génération de consoles. Je pense que la chose à améliorer serait surtout l’interface de santé, qui est vraiment assez cheap dans ce jeu, certes la barre de vie change de couleur en fonction des dégâts reçus, mais elle n’est globalement pas très belle à regarder.
Au niveau sonore, TimeSplitters se débrouille aussi très bien, les bruitages et les voix font très bien le travail, et les musiques sont toutes très bonnes, bien dans l’ambiance et relativement mémorables, et du coup les musiques elles-mêmes ont des thèmes très divers pour bien suivre les thématiques variées du jeu.

Le jeu sait vraiment réussir son ambiance par moments, cela se ressent surtout dans le niveau du Village (se déroulant en 1950) qui est pour ma part le meilleur, exploitant à la perfection le côté à la fois nerveux et dynamique du jeu, avec des ennemis se cachant dans les coins de rue et derrière des fenêtres, le niveau joue parfaitement avec les réflexes et la précision du joueur sans pour autant le frustrer avec une difficulté aberrante.
Mais le mieux concerne la thématique du niveau, de ce que l’on peut comprendre ce village a subi une malédiction causée par un artefact lui-même maudit laissé là par les TimeSplitters, ce qui a eu pour effet de transformer les habitants en des mutants effroyables et dévoués à la protection de l’artefact.
Les mutants en eux-mêmes ont un très bon design, je pense surtout aux prêtres zombies qui ont l’air tout autant terrifiants que classes, les femmes-poissons dont le design est plus que réussi, et les Hick Hyde dont l’apparence et le nom sont une référence à Dr. Jekyll et Mr. Hyde. Tout est bon dans ce niveau, même la musique et les décors sont bons ! Cette côte vue de nuit, cette ambiance relativement lovecraftienne, il s’agit vraiment d’un niveau réussi ! C’est juste un peu dommage d’avoir limité ce concept à TimeSplitters 1, ils auraient dû le garder pour un autre jeu plus tard, car il y a vraiment de quoi faire des choses impressionnantes avec celui-ci !

Le premier niveau à introduire le joueur aux fusils de sniper est l’Usine Chimique qui se passe en 1985, et dès les premières secondes, on constatera leur inutilité vu que la discrétion est totalement inefficace dans ce jeu, autant directement y aller aux armes rapides et aux fusils à pompe, c’est l’un des niveaux les plus difficiles et c’est surtout la faute aux spawns (apparitions) des ennemis assez bugués dans ce niveau, en gros il faut perpétuellement surveiller tous les côtés si des ennemis arrivent. C’est un des niveaux du jeu où l’on constate un problème au niveau de l’éclairage, car les ennemis se tenant dans des endroits sombres sont à la limite de l’invisible, ce qui fait que l’on se prend gratuitement des coups en passant près d’eux.

Un autre niveau ayant essayé en vain les fusils de sniper est la Planète X en l’an 2020 (donc 2200), le niveau du jeu avec la plus grande taille et le plus souvent considéré comme la map la plus grande du mode arcade de toute la série, c’est bien d’ailleurs le seul niveau où ces fusils peuvent se montrer un minimum utile, mais ils auraient pu être plus utiles si des ennemis avaient été ajoutés devant les trous des murs rocailleux visibles partout dans le niveau, une opportunité ratée, c’est dommage.
Ce niveau n’a vraiment de la difficulté qu’en difficile, en facile on peut se contenter de fuir les ennemis sans trop de risques et en normal ils résistent trop peu aux armes du joueur.

Le niveau des Docks de l’an 2000 est l’un des plus fun et l’un des moins difficiles, mais aussi — bien malheureusement — l’un des plus inintéressants à cause d’un level design peu riche comparé aux autres, ce niveau se débrouille bien mieux dans son équivalent multijoueur, c’est dommage qu’ils n’aient pas réussi à trouver plus de choses à faire avec celui-là.
Une autre critique que j’aurais à formuler sur ce level est que beaucoup d’ennemis placés en hauteur sont presque impossibles à voir à cause du contexte nocturne, il faut donc tirer à l’aveuglette sur les positions élevées pour éliminer les ennemis qui s’y cachent. Pour l’anecdote, quand n’importe quel personnage meurt au bord d’un point élevé il tombera par terre en criant et avec un bruitage bien marrant, étrangement, la voix du cri est toujours la même, peu importe le personnage.

Le Manoir à présent... que je déteste ce niveau... ce n’est pas un mauvais niveau, il est bien designé et l’ambiance est plus que réussie, mais il y a deux choses, juste deux choses qui le rendent insupportable... vous vous souvenez quand je vous disais que les zombies et les ennemis dotés de fusil sont les pires difficultés du jeu ?... Devinez quoi... ILS SONT TOUS LES ENNEMIS DE CE NIVEAU ! Oui ! Et les seules armes disponibles sont les fusils ! Ça fait que vous devez TOUT connaître dans ce niveau pour passer le record de temps !
Rien que pour bien annoncer la couleur, le niveau débute directement avec deux zombies qui vous agressent directement ! Même pas le temps de prendre ses repères ! Et comme ils avaient la flemme de designer des ennemis inédits, les mutants ouvriers et les prêtres mutants reviennent du niveau du Village, comme ça, sans explication (même si ça reste visuellement cohérent et que les 15 ans d’écart sont acceptables) ! Le bon côté est qu’au moins ça signifie qu’il n’est pas nécessaire de les décapiter pour les vaincre, mais leur fusil à pompe et leurs cachettes aux détours de tous les foutus couloirs du niveau restent bien douloureux (il y a également quelques TimeSplitters à la fin du niveau, mais ceux-là sont clairement les moins dangereux du jeu, ils ne devraient pas trop vous poser de problèmes).
Et comme si ça ne suffisait pas, les développeurs ont eu une idée encore meilleure : combiner les zombies ET les ennemis à fusils à pompe en un seul ennemi ! Eh oui ! Certains zombies (surtout les zombies flics... ennemis les plus flippants du jeu au passage...) sont armés de fusils maintenant ! À ceux qui ont eu cette idée, je vous dédie un bon gros doigt d’honneur !... La meilleure chose à faire avec ces zombies est de les désarmer en les mettant KO, ce n’est pas grave s’ils survivent, le plus important est vraiment de leur faire lâcher ces fusils et d’ensuite abattre les survivants.
Pour en rajouter encore, dans le hall du niveau se trouve, attention, surprise, des têtes de cerfs accrochées au mur... avec des tourelles dans la bouche ! Bah oui, les tourelles classiques c’est surfait ! Mais des tourelles en têtes de cerfs décoratives là c’est du serious business ! Il n’y a que TimeSplitters pour faire ce genre de choses !

Le pire doit être les points de spawn d’ennemis placés exprès pour faire souffrir le joueur de la manière la plus sadique possible, du genre vous êtes en galère et vous voyez un médikit (un pack de santé) au sol, du coup vous vous approchez pour le prendre pour ne pas crever, et là BAM ! Deux zombies à deux centimètres de votre face qui apparaissent ! Donc soit vous avez des réflexes de ninja et des gènes de super saiyan et vous parvenez à les éviter ou à les décapiter, soit retour à la case départ ! Encore ! Vous êtes à la fin du niveau après 50 tentatives de 10 minutes chacune et vous êtes en rab de vie en plus d’être réellement épuisés et du coup vous tentez un pack de santé ? BIM ! Deux policiers zombies avec des fusils qui vous one shot (tue d’un seul coup), il fallait deviner qu’ils allaient apparaître là et vous tuer en un dixième de secondes si vous ne réagissez pas assez vite ! Et même en le sachant c’est ultra difficile de réagir de sorte à les tuer/désarmer assez vite... on peut m’expliquer pourquoi les créateurs de ce niveau ne sont pas internés dans un asile psychiatrique à l’heure actuelle ? Ils veulent vraiment la mort des joueurs !...
Bref, 40% du niveau consiste à stresser à chaque croisement ou nouvelle entrée dans les couloirs, et 60% à tirer en boucle sur les zombies jusqu’à ce qu’ils perdent la tête... je n’ai aucune idée de comment j’ai pu réussir les records de temps, mais je promets qu’il faudra me payer plusieurs centaines d’euros avant que je remette un jour les pieds dans cet enfer... tiens, parlons des défis de temps dans ce niveau, finalement celui du mode difficile est le plus simple puisqu’à ce moment on passe sans trop de problèmes le niveau en moins 8 minutes, 15 minutes est bien plus que suffisant, autant ça aurait montré qu’ils auraient compris que leur niveau était une purge, mais vu le challenge incroyable et le timing de demi-dieu nécessaire pour compléter les records de temps en facile et surtout en normal nous montrent bien le contraire... À présent, je n’ai plus qu’une chose à dire : bon débarras !

Et vient la dernière mission, Spaceways, une sorte de station de voyage interplanétaire de l’an 2035, on peut donc raisonnablement penser encore une fois que ce niveau a plus de chances de se passer en 2350. Ce n’est pas le niveau le plus dur, loin de là, et c’est un niveau de fin convenable, en revanche les défis de temps se jouent presque à la seconde près, vous ne pouvez pas vous permettre de perdre une seule seconde si vous voulez débloquer tout ce que les défis de temps ont à offrir. Une fois fini, les crédits de fin se jouent... à l’infini jusqu’à ce que vous pressiez un bouton... et le jeu nous dit que « Les TimeSplitters reviendront... », vous savez ce que ça signifie...

Voilà, le jeu est fini, et si vous vous êtes contentés d’une seule difficulté il est hautement probable que vous avez passé moins d’une heure sur le jeu, mais se limiter à ça serait criminel vu tout ce que TimeSplitters à a offrir, que ce soit en dans son mode histoire, défi, ou arcade, il y en a pour au moins une quinzaine d’heures le temps de vivre l’intégralité de l’expérience proposée par le jeu, et avec le créateur de cartes il est aisé d’allonger considérablement la durée du jeu selon la créativité de chaque joueur.

Parlons du mode défi désormais, contrairement au mode histoire les objectifs sont variés et mourir n’est pas grave puisqu’on peut réapparaitre à l’infini, chaque défi est très différent (et a son propre personnage imposé), pour le meilleur comme pour le pire, et j’oserais dire surtout le pire, une bonne partie ne sont même pas amusants et se ressentent plus comme une tâche ingrate qu’un divertissement, le défi des barils radioactifs par exemple, il faut détruire au fusil peu à peu chaque baril, et en plus de leur lente destruction il y en a près d’une soixantaine (dont un à moitié caché derrière un mur dans une zone inatteignable et ultra dur à détruire), ce n’est vraiment pas un niveau amusant ! Il faut se mettre devant chaque baril, tirer, tirer, encore tirer, passer au baril suivant, puis répéter le procédé jusqu’à ce qu’il n’y en est plus, et vous n’avez pas intérêt à rater le moindre d’entre eux, car sinon c’est retour à la case départ, sachant que le niveau dure 6 minutes c’est bien frustrant de devoir tout se retaper... si au moins les barils explosaient plus vite et dans de plus grosses explosions plus satisfaisantes et nécessitant davantage de se placer à distance pour ne pas prendre de dégâts, là ce serait au moins un minimum fun... eh oui, être trop près des barils inflige des dégâts, mais c’est loin d’être un grand risque, la seule chose intéressante que peut faire le joueur est de viser en priorité les barils qui en entourent d’autres pour les détruire plus vite en exploitant les dégâts qu’ils s’infligent entre eux, mais c’est tout, ce niveau n’est vraiment pas amusant ! On dirait juste une corvée !

Les premiers défis consistent à décapiter des morts-vivants (le malheur continue...), encore une fois au fusil pour le premier, il faut donc être précis et encore une fois ne pas hésiter dans les situations désespérées à tirer dans le tas pour assommer les zombies étant donné qu’ils peuvent inonder la salle sous leur présence, le suivant est simplement mauvais, il consiste à faire la même chose, mais en utilisant uniquement les poings, bien viser ne suffit et il faut être chanceux pour vraiment arriver à quelque chose dans ce défi, le dernier de la série reprend le premier, mais avec un système de vagues et de score à atteindre, compléter une série rapidement et avec le moins de dégâts possibles permet de gagner plus de points, terminer une vague sans prendre de dégâts cause un « perfect » et donne une très grande quantité de points.

Les défis suivants ceux-là sont assez classiques et consistent à éliminer un certain nombre de canards anthropomorphes... car oui c’est aussi ça l’esprit TimeSplitters, vous pouvez passer en un instant d’une mission d’infiltration dans une usine chimique surveillée par des soldats du SWAT, à une chasse aux calamars humanoïdes et aux bonshommes en pains d’épices géants dans un restaurant chinois des années 70 tout en étant armé de briques comme seule arme, voire même encore mieux, combiner les deux en affrontant à la fois le SWAT et ces créatures délirantes, c’est ça la magie de TimeSplitters !
Bref, ces défis sont assez inintéressants, funs au début, mais ça devient vite ennuyeux vu la durée du défi et le nombre bien souvent abusifs d’ennemis à éliminer, le dernier est une mission d’escorte (c’est donc un des défis basés sur un vrai mode multijoueur du jeu), il faut protéger un canard — qui va marcher bien lentement — d’ennemis qui vont venir constamment l’assaillir, c’est sûrement l’une des seules missions d’escorte du jeu à être divertissantes, car certaines peuvent être une purge... mais gardons ça pour plus tard.

Je crois que le type de défi (lui aussi basé sur un mode du multi) que je hais le plus est celui des sacs, enfin, ce ne sont pas forcément toujours des sacs, rien que le premier défi de ce genre implique d’incarner un petit robot avec un bocal contenant un poisson en guise de tête (seulement dans TimeSplitters mes amis !) et de ramasser des homards et de les ramener au camp de l’équipe du joueur, mais ces défis sont souvent ratés à cause du peu d’espace pour naviguer et de la haute quantité d’ennemis mitraillant le joueur en permanence avec des armes bien puissantes, le pire et sûrement le deuxième pire défi du jeu est celui du supermarché, ce n’est que du hasard et les ennemis tuent le joueur toutes les 3 secondes tant ils sont nombreux et puissants, le mieux est donc de squatter les bases comme elles sont toutes juste à côté et de récupérer les sacs des ennemis ou alliés morts tout près pour les ramener dans votre propre base, et il ne manque plus qu’à en profiter pour mitrailler aussi vite que possible les ennemis les plus proches pour dérober leurs sacs et protéger les alliés ramenant les leurs, mais bon il faudra réessayer des dizaines de fois et prier non-stop pour qu’un miracle se produise pour que le défi soit complété tant il est abusivement difficile... ne venez plus jamais vous plaindre d’aller faire vos courses après ce niveau...

Un défi de type deathmatch suivant celui de la collecte des homards est assez raté puisqu’il faut décapiter les ennemis pour marquer des points, vu la vitesse des ennemis et la puissance de leurs tirs il est extrêmement compliqué d’arriver à atteindre le score exigé, ma petite astuce était de se mettre dans le couloir situé en haut de l’escalier de la salle des machines du château et d’attendre que les ennemis montent à hauteur de l’entrée ou arrivent par l’autre côté pour les débarrasser de leurs têtes, je recommande que vous fassiez de même, car ce défi est très peu facile à faire autrement.

Des défis assez amusants consistent à détruire les vitres et le marbre d’un bâtiment (les derniers défis de cette série impliquent eux de briser les vitres et les assiettes du Restaurant chinois), leur seul défaut est que certaines vitres sont assez difficiles à trouver, dans le premier il faut aussi détruire les vitres des petites structures devant le bâtiment en construction, les plus dures à trouver sont clairement celles situées derrière le joueur et qui sont en dehors des limites accessibles de la map, il faut donc se placer de sorte à pouvoir tirer sur ces vitres-là dont l’emplacement était bien difficile à deviner.
Si le premier défi du genre prenant place dans le restaurant est assez simple ce n’est pas le cas du dernier qui est le même à l’exception que les armes sont remplacées par des briques, et certaines vitres demandent beaucoup d’essais pour arriver à atteindre la précision nécessaire et la bonne force de lancer pour pouvoir les toucher avec les briques, je conseille surtout d’aller à l’extérieur pour les fenêtres des côtés du bâtiment, car l’intérieur du restaurant est moins pratique pour bien se placer en plus d’avoir des couloirs peu rapides à naviguer en comparaison dans ce contexte.
La distance de lancer des briques est aussi affectée par la touche utilisée, car certaines armes disposent d’un tir secondaire utilisable en appuyant sur R1 (par exemple, le fusil d’assaut futuriste que vous utiliserez dans de nombreux niveaux du futur peut tirer des projectiles explosifs, très efficaces sur les tourelles), ce qui dans le cas des briques correspond à un lancer plus fort, le joueur doit tout de même faire attention à ne pas se prendre ses propres briques sur la figure, car elles peuvent rebondir et se les prendre peut causer pas mal de dégâts, et vu le peu de temps disponible il vaut mieux éviter de perdre du temps en mourant.

Une série de défis implique de coopérer avec Elvis Presley, l’ex-King de la pop en personne, dans le but de vaincre un certain nombre d’ennemis, le premier défi avec lui est l’un des plus rapides et les plus faciles tant le nombre d’ennemis à éliminer est faible, le dernier lui est la chose la plus stupide que j’ai pu voir dans ce jeu, c’est la même chose sauf qu’il faut marquer 25 points et il est interdit de tuer plus de 3 ennemis ! Et si le King meurt, c’est perdu ! En gros, vous devez laisser le jeu jouer à votre place et juste intervenir de temps en temps jusqu’à ce qu’il finisse par gagner par miracle ! C’est stupide ! Si c’est pour faire ça, autant remplacer tout le jeu par une vidéo de démo, et le jeu est fini au moment où le jeu parvient à se terminer lui-même ! Les seules choses à faire en dehors de se tourner les pouces sont de tenter de ramasser autant d’armes que possible pour empêcher les ennemis de les avoir et d’essayer autant que possible de se prendre les balles ennemies pour protéger votre allié... ridicule... Next !

Un défi assez intéressant consiste à empêcher des voleurs de braquer une banque, on se tient sur une plate-forme impossible à quitter (sous peine de mourir en la quittant) et l’on doit tirer à distance sur les voleurs pour les empêcher d’entrer dans la banque et de ramener les sacs d’argent à leur base, la méthode la plus efficace que j’ai trouvée est d’avoir la chance qu’un ennemi vienne directement sur la plate-forme pour vous attaquer et de le tuer, il lâchera une paire de mitraillettes ce qui vous permettra de manier deux mitraillettes à la fois au lieu d’une (car oui, ce jeu fait parti des FPS permettant d’utiliser certaines armes en duo) ce qui augmentera nettement votre efficacité, vous n’avez plus qu’à avancer de temps en temps pour refaire le plein de munitions et à faire pareil en reculant pour refaire le plein de santé en marchant sur le médikit.
Je dois néanmoins vous prévenir que si vous voulez obtenir le personnage débloqué par ce niveau vous ne devez ABSOLUMENT PAS obtenir un score parfait ! Vous devez laisser les ennemis obtenir au moins un point, car un bug empêche de débloquer le personnage si l’ennemi fini avec aucun point, vous ne devez au grand JAMAIS obtenir un score parfait sur ce niveau même en le recommençant et même si vous avez déjà débloqué le personnage, car vous le perdrez ensuite pour toujours... en voilà une mauvaise programmation...

Parlons encore de quelques autres défis, une des dernières séries est dédiée aux filles, autant l’idée de se focaliser sur un sexe uniquement n’est pas très intéressant (certes, c’est ici plus pour la rigolade, car TimeSplitters ne cherche pas à être sérieux) autant je dois admettre que ça aide dans le jeu côté indications, car dans le niveau assez difficile où il faut porter des os pendant un certain temps pour faire gagner son équipe il est assez dur de savoir quelle équipe s’est emparée des os quand le jeu indique que tel personnage porte les os, et voir un nom féminin ou masculin permet de rapidement identifier à quelle équipe appartient l’objet à ce moment, plutôt qu’à s’embêter à regarder quel temps de possession de l’objet continue à s’écouler dans le menu du tableau des scores. Ce qui était une simple blagounette filles-garçons devient finalement un bon système d’indication, mais il aurait été plus simple d’indiquer directement en permanence et de manière précise quelle équipe détient l’objet.

La dernière série est la plus difficile, elle commence directement avec une mission dans un vaisseau spatial, vous êtes seul et vous devez vaincre 60 TimeSplitters dans le vaisseau dans un temps limité, déjà que les tuer n’est pas la tâche la plus facile du monde, les lents déplacements dans le vaisseau et leurs positions éparpillées rend l’accomplissement du but de la mission bien difficile, une minute de plus n’aurait pas été de refus pour y arriver. L’unique solution est donc d’observer sur la mini-carte les points d’apparition les plus riches en Splitters et de constamment alterner entre eux pour éliminer suffisamment d’ennemis afin de l’emporter.

Le dernier défi d’escorte est chiant... mais vraiment chiant... mais tellement chiant ! Le but est d’escorter l’hôtesse de Spaceways jusqu’à la fusée à la fin... DEPUIS LE TOUT DÉBUT DU NIVEAU !... AVEC DES TIMESPLITTERS PARTOUT QUI RÉAPPARAISSENT SANS FIN !... ET EN MOURANT, VOUS REPRENEZ AU TOUT DÉBUT ! Ce qui veut dire que si vous crevez ne serait-ce qu’à la moitié du niveau, priez les cieux pour que les TimeSplitters ne réduisent pas en bouillie votre escorte le temps que vous la rejoigniez ! En gros, il ne faut laisser aucune ouverture aux TimeSplitters, heureusement ils sont assez lents comme ils ont une sorte d’animation avant d’attaquer l’hôtesse et il y a peu de chances qu’ils vous touchent, mais tout de même, c’est un des défis les plus embêtants du jeu !

Le dernier défi est clairement un des pires, vous devez protéger des cristaux des Splitters avec une tourelle et c’est bien trop aléatoire, étrangement les TimeSplitters ont décidé d’attaquer pour une fois avec des armes, toutes plus faibles que leurs propres attaques habituelles, ce qui est... assez stupide, c’est comme si j’avais un bras tirant des Kamehamehas et que je décidais d’utiliser un petit pistolet à la place... mais bon, vu la difficulté déjà abusive de ce défi on peut les remercier pour cette mauvaise décision.
Si les premières vagues sont faciles et la troisième abusivement brève, l’enfer commence à partir de la quatrième, il y a bien trop d’ennemis et le décor ne vous aide pas puisque des rochers protègent les TimeSplitters de la tourelle vous forçant ainsi à la quitter pour aller les abattre directement vous-même avant que le temps hors limites ne vous tue, parfois un TimeSplitter peut se retrouver coincé derrière un petit tunnel de roche au nord et vous devez donc forcément mourir et perdre un max de temps pour aller l’abattre, la tourelle elle-même n’est pas très précise malgré son auto-aim (visée automatique) partiel et peut aussi endommager les cristaux très rapidement, soyez donc précis, certains Splitters apparaissent haut et loin et jouent le rôle de snipers, le mieux est de ne pas perdre du temps à zoomer pour les tuer, il suffit de les viser normalement et de laisser l’auto-aim faire son travail, vous n’avez plus qu’à utiliser le tir secondaire plus précis pour les tuer, ce même tir est pratique quand vous voulez éviter de tirer par accident sur des cristaux, le mieux pour gagner est d’arriver à gagner suffisamment de points avant le sixième assaut, il est théoriquement impossible de faire survivre les cristaux après la cinquième phase, pour gagner assez de points il faudra dont être rapide et éviter autant que possible que les cristaux prennent des dégâts, finalement c’est plus une question de chance que de talent même si une bonne maîtrise aide à passer ce défi infernal. Une chose à retenir est qu’à cause d’un bug, la tourelle perd son autoaim quand on l’utilise tout en portant une arme, et vu l’utilité absolument indispensable de cette visée prenez bien soin de toujours utiliser la tourelle en étant à mains nues.
Avec toutes les épreuves de difficultés du jeu, j’ai moi-même du mal à croire que j’ai réussi à atteindre le 100%, et je tire tout autant mon chapeau à ceux qui auront la patience d’y arriver ! Bonne chance !... Vous en aurez besoin...

Bref, bien qu’ajoutant beaucoup au jeu, ces défis ne volent pas très haut pour une bonne partie d’entre eux... il y a des bonnes idées, mais rien de très bien exploité... si seulement il pouvait y avoir une suite pour corriger tous ces défauts tout en étant encore meilleur... oh, attendez, c’est déjà arrivé ! Mais ça, c’est un sujet pour une autre critique ! Passons au mode arcade à présent !

Je pense honnêtement que le mode multijoueur — jusqu’à 4 joueurs — de ce TimeSplitters est sa plus grande réussite, ce n’est toujours pas encore non plus le sommet du divertissement, mais ça reste très bon, TimeSplitters fait parti de ces FPS à proposer des bots et il est donc possible de jouer seul au mode arcade contre les bots, il y a beaucoup de maps exclusives à ce mode en plus de toutes celles apparaissant dans les modes histoire et défi, et il y a surtout plusieurs modes de jeux dont certains ne reviendront jamais par la suite (et pour de bonnes raisons), le premier est le mode Deathmatch, bon c’est du classique, c’est chacun pour soi et il faut obtenir le plus de points en éliminant autant d’adversaires que possible. Il y a en suite le Team Deathmatch, la même chose... en équipe... « Merci Captain Obvious ».
Il y a ensuite le mode Capture the bag, c’est comme la capture de drapeaux dans d’autres jeux, mais avec un sac à la place (il est à noter que tout personnage portant un sac ou n’importe quel autre objet-clé ne peut plus manier d’armes en duo comme il a une main prise), contrairement aux suites du jeu il est possible de jouer avec plus de deux équipes (jusqu’à quatre équipes), bien que ce soit sympa d’en avoir la possibilité il est vrai que jouer à plus de deux équipes est assez chaotique dans un tel mode tant il y a de choses à gérer, bref, il faut capturer le sac adverse et le ramener à sa base tout en s’assurant de protéger son propre sac. Vient ensuite le BagTag, cela concerne encore un sac, mais cette fois il n’y en a qu’un seul et il faut le garder le plus de temps possible, le gagnant est bien entendu l’équipe qui a fait le temps le plus long avant la fin du temps imparti.
Vient ensuite les modes exclusifs à ce premier épisode, le mode escorte dont nous avons déjà parlé est également présent dans ce mode arcade, et il est limite impossible à gagner pour les joueurs jouant en mode défense à moins de se battre contre des bots ou des joueurs aussi efficaces qu’une huître attachée à un bloc de ciment, tant le personnage à protéger prend de dégâts à cause de sa lenteur. Il y a ensuite le Last Stand, ce mode jouable dans assez peu de niveaux met dans la majorité des niveaux le joueur aux commandes d’une tourelle et doit protéger des objets particuliers d’être détruits par les ennemis de la même façon que le dernier défi, un autre niveau pousse le joueur à protéger un baril à l’aide d’un fusil de sniper et encore un autre reprend la même idée que les défis de décapitation de zombies. Le dernier mode s’appelle Knockout, c’est la même idée que les défis des homards et des courses au supermarché, le but de ramener à la base autant d’objets que possible.

Il ne nous reste plus qu’à parler de l’éditeur de cartes, ce mode permet de créer toutes sortes de niveaux pour le multijoueur, pour cela le joueur peut choisir entre cinq thèmes (Industriel, Gothique, Alien, Spacioport, et Virtuel) et peut placer différentes sortes de cases qui deviendront de véritables morceaux de niveaux une fois dans le jeu, il est également possible de placer des armes et d’autres objets (y comprit les soins et les armures), de définir les points d’apparitions, et de créer plusieurs étages, à la différence des suites du jeu les cases ont des apparences très différentes et il est possible de placer plusieurs objets sur une seule case. Il est également fourni par défaut des cartes exemples auxquelles vous pouvez déjà jouer, cela pourrait vous donner vous aider à imaginer comment créer un niveau correct. Si vous comptez vous y essayer, sachez qu’il faudra une sauvegarde séparée d’environs 1 000 KB dans votre carte mémoire pour l’éditeur de cartes, et vu que les jeux de cette saga ne vous laissent pas déplacer vos fichiers de sauvegardes soyez sûrs de les mettre au bon endroit...

Versions et Accessibilité :

Bon bah, j’ai rien de spécial à vous proposer comme choix de version puisqu’il n’y en a qu’une seule et sur PS2, vous pouvez sûrement y jouer sur PS3 si vous avez un des premiers modèles rétrocompatibles avec les jeux PS2. Le jeu est tout de même assez rare à l’heure actuelle et se trouve le plus souvent en import, mais il coûte rarement cher (aussi étrange que ce soit) et vous pouvez sans trop de problèmes vous procurer le jeu en état fonctionnel à moins de 15 € sur n’importe quel site de commandes comme Amazon, faites attention à ce que le jeu soit importé de la même région que votre console (Europe, Amérique du Nord, Japon, etc.), car la PS2 fait partie des consoles zonées et ne pourra donc pas lire de jeux n’appartenant pas à sa zone, je vous conseille de commander un jeu importé du Royaume-Uni, pas de craintes concernant la langue, car tant que votre console est configurée en français ce jeu passera automatiquement en langage français.
Le plus simple est sinon de l’émuler sur PC... Vous pouvez au pire attendre la sortie de TimeSplitters Rewind, un jeu fanmade remasterisant la trilogie TimeSplitters, THQ Nordic ayant racheté la licence, il est également possible que des remasters soient à venir sur consoles modernes et/ou sur PC.

TimeSplitters : La seule version, exclusive à la PS2.

Conclusion :

TimeSplitters est un très bon FPS, pas une révolution non plus, ni un jeu d’excellence, mais un jeu proposant une expérience très solide pour commencer la PlayStation 2, clairement une réussite sur le plan technique par ses graphismes, sans pour autant oublier d’avoir sa propre identité visuelle et d’être une petite perle auditive, c’est aussi un jeu brillant par un gameplay tout autant dynamique que nerveux tout en offrant une très bonne durée de jeu notamment en multijoueur, on peut surtout regretter des bugs et des idées encore peu maîtrisées, le jeu manque quelque peu de soin et n’est pas suffisamment équilibré, mais malgré tous ces petits défauts, TimeSplitters demeure un très bon jeu et est loin d’être un faux départ pour sa saga.
L’heure du lancement de la PS2 étant passée depuis fort longtemps, le jeu n’est plus un indispensable, mais ça reste un FPS très intéressant à découvrir et à jouer qui peut facilement occuper un bon nombre d’heures que ce soit seul ou à plusieurs.

Points positifs :
+Très beau pour son temps.
+Une direction artistique belle et originale.
+Bonne variété visuelle tant bien au niveau des décors que des personnages.
+De très bonnes musiques s’adaptant parfaitement à l’ambiance des niveaux.
+Bonne diversité musicale.
+Un bon sens de l’humour grâce à une ambiance délirante.
+Un univers et un concept plutôt original.
+Bien durable pour un FPS de son temps.
+Le niveau du Village.
+Un mode arcade bien divertissant tant bien en solo qu’en multijoueur.
+Un mode créatif fort intéressant et allongeant la durée de vie autant qu’on le désire.
+Peut se jouer en coopératif.
+Une bonne variété de modes proposés.
+Des personnages variés pouvant tous être joués.
+Une sacrée dose de contenus à débloquer.
+La variété des armes.
+Un level design correct.
+Un bon nombre de maps.
+Une jouabilité plaisante.
+Un rythme tout autant dynamique que nerveux.

Points négatifs :
-A tout de même assez mal vieilli visuellement.
-Interface assez dépassée.
-Pas assez de variété au niveau des voix.
-Un peu plus d’histoire n’aurait pas été de refus.
-Des temps de chargement trop conséquents.
-La durée de vie augmentée un peu trop artificiellement par la difficulté.
-Un système de changement d’armes peu pratique.
-Une difficulté assez mal gérée avec plusieurs missions bien trop injustes et frustrantes.
-LES MORTS-VIVANTS.
-LES ENNEMIS ARMÉS DE FUSILS À POMPE.
-CE P§%@$£ DE MANOIR !
-Les temps records ne sont pas indiqués, et un pourcentage de complétion aurait été intéressant.
-Quelques temps records trop exigeants.
-Quelques défis catastrophiques.
-Un certain nombre de bugs, dont un empêchant définitivement de débloquer un personnage.
-Manque un peu de diversité au niveau des contrôles.
-Armes mal équilibrées.
-Les dégâts infligés un peu aléatoires.
-Quelques modes de jeu mal pensés.

Notes :

TimeSplitters :

Graphismes : 16,5 / 20

Bande sonore : 16,75 / 20

Scénario : X

Durée de vie : 15,25 / 20

Gameplay : 16,5 / 20

Total : 16,25 / 20


Cette critique est à présent terminée, à bientôt pour d’autres contenus, et à bientôt pour une découverte des suites bien meilleures de ce premier TimeSplitters !

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