samedi 13 octobre 2018

Mini-MortaCritique - Worms (Première Génération)

Attention ! Si vous préférez découvrir l’intégralité du contenu du jeu par vous-même, il vous est fortement recommandé de jouer au jeu dans son intégralité avant de lire cette critique. Vous pouvez néanmoins lire un condensé des points positifs et négatifs du jeu en plus de ses notes ici : Notes des jeux.
À lire si vous ne connaissez pas le concept des MortaCritiques : Les MortaCritiques et les Mini-MortaCritiques
La version originale de la critique : Worms (1ère génération) - Mini-Critique

« In comiiing ! »
Worms, premier du nom ! Encore un de mes premiers jeux avec Command & Conquer et Rayman !
Worms est un jeu de stratégie au tour par tour et est très probablement le jeu le plus connu du genre du jeu vidéo d’artillerie, pour celles et ceux qui ne connaissent pas, le principe consiste à éliminer un adversaire en choisissant une trajectoire pour l’atteindre avec un projectile, Worms reprend ces genres avec des vers de terre lourdement armés !
Ce premier Worms est sorti en 1995... eh oui, c’est le troisième jeu dont je parle à être sorti en 1995, étrangement beaucoup de mes tout premiers jeux sont sortis durant cette même année !

Worms :

Worms est développé par Team17 et publié par Ocean, il est tout d’abord sorti sur Amiga, Amiga CD32, PlayStation, Game Boy, et Apple Mac en 1995, il a obtenu un peu plus tard la même année un portage sur Mega Drive et en fin d’année sur PC, finalement le jeu a été porté sur SNES en 1996, sur Saturn en 1997 (ce qui fut encore une fois ma toute première version du jeu), et sur Atari Jaguar en 1998. Une version Virtual Boy était également prévue, mais elle fut annulée, croyez-moi, vu la console, nous n’avons pas raté grand-chose...
Le jeu a eu ses propres extensions : tout d’abord Worms Reinforcements en 1996, puis Worms and Reinforcements United la même année qui est souvent appelé Worms United et est ressorti en 2011 sur Steam (étrangement, la version Steam s’appelle simplement « Worms » et utilise sa jaquette alors qu’il s’agit bel et bien de Worms United) et en 2012 sur GOG. Est finalement sorti Worms The Directors Cut exclusivement sur Amiga en 1997, il s’agit sûrement du jeu Worms le plus rare puisqu’il ne s’est vendu qu’à 5 000 exemplaires. Tous ces jeux et extensions constituent l’ensemble des Worms de première génération, après, il existe toujours des adaptations sur mobile de certains jeux, mais nous n’en parlerons pas du fait du cruel manque d’informations disponibles à leur sujet.
Un remake de Worms a également vu le jour en 2006 sous le nom de Worms Open Warfare, qui a lui-même obtenu une version améliorée en 2007 portant le même nom que le tout premier jeu, mais nous en parlerons dans une future Mini-MortaCritique.

Nous allons utiliser Worms United sur Steam et GOG pour cette Mini-MortaCritique.
Le jeu commence sur les animations des logos de Team17 et d’Ocean, avant de mettre une animation amusante où l’on voit un ver s’équipant d’une quantité exagérée d’armement et qui finit par tomber de façon bien comique à cause du poids trop lourd de son équipement.

Vient enfin l’écran titre où le joueur peut choisir son mode de jeu et paramétrer les options, on peut également modifier les équipes de quatre vers qui seront utilisés lors des parties. Pour lancer une partie, le joueur n’a qu’à sélectionner « PLAY GAME », à choisir entre deux et quatre équipes qui joueront, et c’est parti !
Une des animations du jeu.

Graphismes :

La partie commence, et l’on constate franchement que Worms a de beaux graphismes, notamment pour ses décors bien détaillés et colorés, même le dernier plan est décoré avec de bons visuels de montagnes et d’autres éléments.
Les terrains du jeu sont tous générés aléatoirement (à moins que le joueur décide d’entrer lui-même le nombre de génération) et utilisent différents thèmes pour le moins charmants : Désert, Forêt, Plage, Déchetterie, Bonbons, Mars, Alien, Vietnam, Neige, et l’Enfer. Du fait du système de génération aléatoire, les niveaux sont d’une immense variété, mais cela veut aussi dire qu’ils ne sont pas aussi bien designés que des niveaux qui auraient été créés par les développeurs eux-mêmes, mais les résultats aléatoires sont souvent très satisfaisants.
Le froid, mais chaleureux thème Neige.
Le thème Déchetterie, un thème qui n’est pourtant pas à jeter.
Les thèmes sont vraiment très beaux et parés de couleurs plutôt variées agréables au regard, ils disposent tous de différentes variations pour leur environnement, que ce soit pour les objets du décor, les ponts, ou pour l’apparence de l’eau, cette dernière est d’ailleurs plutôt bien animée pour un jeu de ce temps, de plus elle varie selon le thème, que ce soit au niveau des couleurs ou parfois même de la forme, elle est carrément remplacée par une mer de flammes dans le thème Enfer ! Ce thème infernal est d’ailleurs mon préféré de ce jeu et de toute la saga Worms ! L’ambiance est si réussie !
Certains thèmes ont aussi des effets affectant la jouabilité, comme la Neige dont le terrain est plus glissant, ou Mars et Alien où la gravité est plus faible (ce qui affecte notamment les vers et les armes).
Ce n’est pas parce que vous êtes en Enfer — et donc théoriquement déjà mort — que vous devez arrêter de vous battre pour autant !
Le jeu est agrémenté entre chaque partie de petites cinématiques plutôt drôles où l’on voit les vers enchaîner les bourdes en tentant diverses choses en lien avec des armes, elles sont bien entendu visuellement très limitées aujourd’hui, mais étaient plutôt pas mal pour l’époque, les animations des vers sont très bien faites et parviennent toujours à faire rire, les pensées des vers sont très bien communiquées par leurs gestes, et l’utilisation des armes dans ces vidéos permet aux nouveaux venus de déjà se faire une idée sur l’utilisation de chaque arme. Ces cinématiques aident à garder le jeu amusant et moins répétitif, elles peuvent toujours être passées si le joueur se lasse d’elles.
Un champ de mines.
Un ver tentant de franchir le champ avec le Téléporteur après avoir conçu un plan.
Le ver se retrouvant accidentellement suspendu dans le vide.
Le ver explosant dans le champ de mines après y être tombé.
Les vers ont un bon design, j’aime le mélange intéressant qui a été fait entre ver de terre et militaire en leur donnant une ceinture de munitions verte évoquant le clitellum d’un véritable ver.
Cependant, leur apparence lors des phases de jeu est moyenne par rapport au reste... je crois même que c’est l’un des détails graphiques les plus ratés dans ce jeu, alors que ce sont les personnages principaux ! Le modèle manque trop de détails et souffre beaucoup trop de sa pixellisation excessive, mais je peux comprendre que détailler aussi hautement des modèles si petits n’était pas si facile à ce temps-là.
Qui a dit que les lombrics n’étaient pas des durs à cuire ?
Ils sont tout de même bien animés, il y a une bonne variété d’animations, leur queue ondule lors des déplacements, les vers glissent quand ils sont poussés, ils perdent un peu l’équilibre en sautant de haut (du moins, c’est ce que j’ai compris de cette animation), ils se coincent la tête dans le sol avant d’en sortir et de se redresser après avoir plongé tête la première dans la terre, ils appellent le joueur quand il est trop inactif, et ils se font sauter tout seul avec un détonateur de TNT lorsqu’ils n’ont plus de santé.
Un ver sur le point de se faire sauter.
Le tout contribue à l’aspect humoristique du jeu, j’aurais juste à critiquer l’animation de perte d’équilibre qui aurait mérité d’être plus courte ou de pouvoir s’annuler immédiatement en se déplaçant à nouveau, elle ralentit parfois bien trop le rythme du jeu (même s’il elle a une certaine utilité d’un point de vue stratégique en étant un bon indicateur de la hauteur d’un saut et en retirant quelques secondes aux joueurs sautant de manière trop imprudente).
Les explosions feront bien glisser vos vers en plus de les éjecter !
Un autre compliment que j’ai à adresser sur l’apparence des vers concerne les accessoires qu’ils portent quand ils prennent leurs armes, porter un outil comme le Marteau-Piqueur ou la Poutre fera porter au ver un casque de chantier, choisir le Poing de Feu, le Dragon Ball ou le Kamikaze lui donnera un bandeau rouge.
Creusez, soldat !
Une chose que j’ai toujours remarquée (mais qui ne m’a jamais dérangé) est l’inconsistance assez importante de l’apparence des vers, sur la jaquette on dirait de purs durs à cuire aux traits assez humains, dans les cinématiques ils sont beaucoup moins détaillés (ce qui s’explique néanmoins par les limitations graphiques du jeu) et ont un look plus cartoon, sans parler des voix beaucoup plus aiguës alors que le ver de l’intro du jeu avait une voix bien grave, et dans le jeu les vers sont beaucoup plus cartoons avec de très gros yeux et une voix de base incroyablement aiguë.
Et ce n’est pas le dernier jeu Worms a faire preuve d’incohérence sur les designs, car les jeux suivants dans la seconde génération feront encore pire, avec des traits de visage qui ne sont même pas présents dans le jeu comme le nez, et avec le look de dur à cuire sur les jaquettes alors que les vers sont vraiment cartoons et mignons dans les jeux en plus des cinématiques, il faudra attendre le début des années 2000 pour enfin avoir le vrai look du jeu représenté partout.
La raison de tout ça peut s’expliquer facilement : c’est essentiellement commercial, car évidemment, des créatures qu’ont l’air bien badass avec des explosions et des gros flingues partout ça va se vendre mieux auprès du public de ce temps-là que le petit ver adorable avec son bazooka en plastique.
Avouez quand même qu’il y a un sacré écart entre les trois !
Pour 1995, l’ensemble des graphismes aurait pu tout de même être mieux, mais on peut justifier ça par les explosions et la gestion des dégâts du terrain qui auraient été un peu trop à gérer pour les machines de ce temps afin que le jeu tourne à une vitesse stable.
En parlant de ça on peut effectivement détruire absolument toute portion du terrain, que ce soit avec les explosifs ou presque n’importe quelle arme non explosive on peut détruire peu à peu le décor, ce qui est plutôt bien fait avec de minuscules résidus du sol détruit et des munitions tombant à l’eau suite aux dégâts.
Du fait de la totale liberté de destruction et du terrain parfaitement fixe, ne vous attendez pas à ce que ce soit logique et réaliste, car vous verrez bien souvent des morceaux entiers du décor flotter dans les airs, imaginez que le niveau soit comme un dessin, vous aurez beau effacer le bas d’un pilier, ou le début d’une branche d’un arbre sur le dessin, et le reste ne bougera pourtant pas.
« Les lois de la gravité sont mortes ce soir. »

Bande Sonore :

La bande sonore est franchement sympathique ! Rien que les musiques et les bruitages entendus lors des logos et de l’intro au démarrage du jeu installent déjà une très bonne ambiance ! Et le mieux est le thème de l’écran titre ! Il est juste superbe ! Il donne vraiment envie de rester sur le menu principal juste pour l’écouter en boucle tant il déchire ! Ce thème sera d’ailleurs remixé tout au long de la saga puisqu’il est utilisé comme le thème principal de Worms.
Les cinématiques bénéficient aussi de musiques et de divers sons bien appréciables, le tout se rythmant comme il faut sur les événements se déroulant à l’écran.
Oui, je sais... dur de vous faire entendre les bruitages avec des images.
Les thèmes des niveaux de Worms sont complimentés par une ambiance sonore discrète, mais efficace, les musiques sont vraiment très calmes et combinent parfaitement des sons d’ambiance naturelle, bien que cela contraste beaucoup avec le ton bien délirant et explosif du jeu, cela va très bien avec un jeu stratégique comme Worms où la concentration est absolument nécessaire.
De plus, certains bruitages sont exclusifs à des thèmes, comme l’Enfer par exemple, où l’on entend un bruit de brûlure quand un ver ou quelque chose d’autre tombe dans l’océan de flammes.

Les bruitages du jeu sont bons dans l’ensemble, cependant ils manquent de variété, il en va de même pour les voix des vers, qui sont adorables et amusantes, mais trop peu variées et donc répétitives, mais elles ont indéniablement un certain charme et je ne m’en lasse toujours pas après tant d’années !
En parlant de variété, un plus grand nombre de musiques aurait été plus appréciable, car bon nombre de thèmes n’ont même pas leur propre musique.
Le thème Mars, qui utilise étrangement la musique du thème Enfer plutôt que celui du thème Alien.

Scénario :

Il n’y a pas de scénario, le jeu n’a que ses cinématiques bien comiques et son ambiance déjantée et hilarante, juger le jeu sur ce critère n’aurait donc aucun sens.

Un ver sur le point de se faire bombarder.

Durée de Vie :

Mon plus grand reproche sur le premier Worms concerne la durée de vie... il n’y a vraiment rien ! Alors oui, les parties où l’on se tue entre vers sont funs et l’on en demande toujours plus, mais... c’est tout ce qu’il y a ! Littéralement ! Il n’y a que des parties à faire où l’on tue d’autres vers (contrôlés par l’IA ou un joueur) et c’est tout, aucun autre mode ! Bon, il y a toujours les options pour changer des règles du jeu, et il y a un tableau des scores, mais à par ça rien pour étendre le contenu du jeu !
Même pour ce temps-là la durée est ridicule, si Worms était sorti avant la première moitié des années 80 ça aurait été crédible et même une très bonne durée de vie, mais là on est en 1995 ! C’est à la limite de l’acceptable !
Du coup, la durée du jeu repose seulement sur l’intérêt qu’y porte le joueur et à en découvrir toutes les armes et tous les thèmes, si le jeu est pour vous divertissant vous enchaînerez des dizaines de parties pendant un peu plus d’une dizaine d’heures de jeu, sinon vous lâcherez sûrement l’affaire en à peine quelques heures, surtout que presque n’importe quel Worms sorti après celui-ci est largement supérieur et bien plus amusant, l’intérêt aujourd’hui est donc de jouer par nostalgie pure ou de jouer purement pour se plier aux règles et mécaniques du premier jeu, mais à par ça il n’y a presque aucune raison de jouer à ce Worms quand on peut jouer maintenant à un autre bien mieux.
L’écran de fin de partie.
Mais un bon point que j’ai à donner à ce Worms (et à la quasi-totalité de ses suites) est la façon dont est géré le multijoueur, comme le jeu est au tour par tour, il n’y a pas besoin de plus d’une manette et l’on peut aussi jouer directement à plusieurs sur un même ordinateur, les joueurs n’ont qu’à se passer le contrôleur et tout le monde peut jouer sans avoir à dépenser plus cher en matériel de jeu.
Les résultats une fois tous les rounds terminés.

Gameplay :

Comme d’autres jeux d’artillerie, Worms se joue au tour par tour, le joueur dispose d’un temps limité pour accomplir ses actions avec son ver (le plus souvent 60 secondes) avant le tour suivant d’un adversaire, tirer avec une arme ou utiliser certains outils, ou encore tomber de trop haut mettra fin au tour (évidemment, prendre des dégâts d’une quelconque façon ou mourir mettra fin au tour), il y a également un temps de manche qui n’est pas visible, dès qu’il arrive à zéro et que le tour suivant se joue, la Mort Subite se déclenchera ce qui fera descendre la santé de tous les vers jusqu’à 1.
Le joueur prend le contrôle d’une équipe de 4 vers (avec une couleur de nom différente entre chaque équipe, respectivement blanc, jaune, bleu, et rouge) et doit vaincre tous les vers ennemis, ce que j’aime bien est que la santé globale de chaque équipe est représentée par des jauges en haut de l’écran avec un « KO » ce qui donne l’impression de voir l’interface d’un jeu de combat ! Ce n’est d’ailleurs pas la seule référence à du combat puisque les armes de mêlée font également référence à cette thématique, que ce soit le Dragonball en référence au Kamehameha de Dragon Ball (et au Hadouken de Street Fighter de par sa forme et son effet), ou le Poing de Feu ressemblant au Shoryuken de Street Fighter.
« KA-ME-HA-ME-HAAAAAAAAA ! »
Bye !
De plus, des médailles apparaissent à côté de la jauge des équipes ayant remporté des matchs.
Remportez autant de médailles que possible !
La première fois que vous jouerez à un jeu Worms et surtout le premier, il est très probable vous allez détester la jouabilité, car évidemment vous contrôlez des vers, et ils sont loin d’aller très vite ou d’être dynamiques, c’est une question d’habitude et une fois familiarisé avec la saga les contrôles deviennent plutôt amusants.
Le premier jeu est sûrement le Worms le plus mou et limité en termes de contrôles, les déplacements ne sont pas souvent aisés, les sauts sont trop faibles et causent souvent des rebondissements vers l’arrière sur les élévations de terrain trop rondes, franchir les gros objets du décor est donc souvent impossible à pied, là où les Worms suivants laissent souvent des moyens d’y arriver en sautant, ou sont de toute façon faciles à éviter grâce à des outils comme le Jet Pack, mais dans ce premier jeu il faut se contenter d’outils plus modestes comme la célèbre Corde Ninja permettant de s’accrocher au décor et de se déplacer rapidement en se balançant et en changeant la longueur de la corde, il y aussi le Saut à l’Élastique fonctionnant de la même façon, mais s’activant automatiquement en franchissant le bord d’une plate-forme pour que le ver ne tombe pas de trop haut, viennent ensuite divers outils permettant de creuser dans l’environnement comme le Chalumeau creusant dans une direction choisie et le Marteau-Piqueur creusant vers le bas (il est possible de les interrompre en réappuyant sur la touche de tir pour ne pas aller trop loin).
Avec un peu d’astuce, il est possible d’utiliser ces outils pour tuer des vers, vous pouvez par exemple relâcher la corde au bon moment pour pousser d’autres vers en glissant, et les outils permettant de creuser blessent les vers au contact.
Maîtriser la corde demande beaucoup d’entraînement.
« Weeeeeeeeee ! »

Creuser comme des vers !
Des travaux très improvisés.
De plus, le joueur dispose de Poutres, qui peuvent tant servir de plates-formes ou de protections contre les attaques ennemies (ou pour être plus fourbe, vous pouvez piéger l’ennemi avec les Poutres, il sera incapable de sortir ou tirer dehors jusqu’à ce que la poutre soit détruite, cette technique est dévastatrice contre l’IA, car le plus souvent, elle passera son tour en utilisant la Corde à Sauter, car oui, Worms utilise une corde à sauter pour « sauter » les tours ! Il y a même un drapeau blanc permettant à votre équipe d’abandonner la partie [insérer ici stéréotype sur les Français]).
Et encore mieux que tout, le joueur peut amener son ver n’importe où en utilisant la Téléportation, ce qui coûte un tour comme tout objet utilisable autre que la Corde Ninja et le Saut à l’Élastique.
Vous pouvez combiner les deux pour atteindre de très grandes hauteurs !
Malgré tout, il reste difficile de se déplacer à certains endroits, surtout à cause des physiques complètements dépassées du jeu (les sauts le montrent très bien), rien qu’utiliser la Corde Ninja peut résulter à se coincer dans n’importe quoi et d’être presque incapable de bouger jusqu’à la détacher, sans oublier que le Chalumeau peut s’arrêter pour un rien juste parce qu’il y avait un petit trou dans le mur qu’il creusait.
Viennent s’ajouter à ça des bugs de déplacements, par exemple un ver ou un Mouton allant dans un espace étroit et sautant ou avançant réapparaîtra parfois sans aucune raison sur le sol plus haut.
Étant donné que les vers apparaissent aléatoirement sur le terrain (à moins que vous activez dans les options la possibilité de placer les vers par téléportation au début de la partie), il peut arriver que vos vers soient placés à de très mauvais emplacements, mais vous pouvez parfois tirer profit des emplacements enfermés pour garder vos vers protégés et difficilement accessibles.
Ceci doit être la meilleure coïncidence de toutes mes captures d’écran ! « Philippe ! Je sais où tu t’caches ! Viens ici que j’te bute, enculé ! » « Ta gueule ! Viens ici sale enculé ! » « Salaud ! Vas-y ! »
Mais la difficulté des déplacements s’explique surtout par le fait que le premier Worms restait très proche des jeux d’artillerie classiques, et dans ces jeux les déplacements sont rares, voire bien souvent impossibles (d’où le fait qu’une bonne partie des jeux Worms contiennent une option nommée « Mode Artillerie », celle-ci rend les vers immobiles et ils doivent donc se contenter de viser), le cœur du gameplay se situe dans les armes, la visée, et dans les stratégies que peut déployer le joueur avec les éléments mit à sa disposition, si ce n’est pas très intéressant aujourd’hui, pour un jeu de son genre et de son époque Worms était très impressionnant.
Les armes justement, le joueur en dispose de 16, et de 8 outils, avec des munitions limitées ou illimitées en fonction des objets et des paramètres.
Les vers disposent d’une quantité limitée de points de vie, et les armes font chacune perdre une quantité de santé différente, par exemple un tir de Bazooka causera au maximum dans les 45 points de dégâts.
Parlons de celui-ci justement, le Bazooka est certainement l’arme la plus basique et la plus utilisée dans toute la saga, le principe est plus ou moins le même que dans les jeux d’artillerie normaux : vous visez, vous maintenez la touche de tir puis la relâchez au bon moment pour déterminer la portée du tir, et voilà le projectile est tiré et prêt à tout faire sauter, il n’y a sûrement aucune situation où simplement appuyer sur la touche de tir vous sera utile, car appuyer de cette façon signifie le plus souvent que vous tirerez sur vous-même, et vous vous prendrez donc des dégâts.
Mais viser et bien tirer ne suffit pas, il faut aussi prendre en compte la mécanique du vent qui influence peu à peu la direction des roquettes (seul le Bazooka subit vraiment les effets du vent dans ce jeu), deux jauges en bas à droite de l’écran indiquent sa force et dans quelle direction il souffle, bien exploiter le vent peut permettre de faire des tirs qui normalement serait impossibles puisqu’il permet des trajectoires normalement impossibles en visant habituellement. Le vent est néanmoins très aléatoire et pourra bien souvent gêner vos tirs ou celui de vos ennemis dans bien des situations.
Ici, les projectiles vont aisément dévier vers la droite.
Le Bazooka dispose d’un équivalent plus développé : le Lance-Missile Autoguidé, tout est dans le nom, vous placez la cible où vous voulez et vous n’avez plus qu’à tirer de la même façon qu’avec le Bazooka, cependant les missiles ne sont pas très efficaces quand il s’agit d’éviter les obstacles et donc le missile peut souvent toucher des cibles non voulues, de plus il ne part pas immédiatement vers sa cible quand il est tiré, le mieux pour contrebalancer ça est de tirer le plus haut possible et avec la portée maximale si nécessaire.
Contrairement au Bazooka en temps normal, les munitions du Lance-Missile Autoguidé sont limitées, et il a souvent un délai d’utilisation de plusieurs tours avant de pouvoir être utilisé définitivement durant le reste de la partie, ce qui est aussi le cas d’autres armes et outils.
Bien que l’équilibrage ne soit pas parfait, c’est intéressant de voir comment les développeurs ont su donner des désavantages aux armes plus puissantes de sorte à ne pas rendre les armes habituelles inutiles comparées à elles, avoir une bonne gestion des avantages et des désavantages d’un élément à la disposition du joueur est la preuve d’un aspect stratégique réussi.
Pointez, visez, puis tirez !
Les munitions pour les armes limitées peuvent être récupérées en ramassant des caisses qui sont parachutées aléatoirement entre certains tours sur le terrain, les caisses contiennent surtout des armes surpuissantes inaccessibles autrement, comme la Banane Explosive (oui ! Une banane qui explose, puis crée d’autres bananes qui explosent ensuite en retombant créant d’immenses dégâts... et c’est l’arme la plus puissante du premier jeu... quand je vous disais que ce jeu est délirant ! Pour notre plus grand plaisir...), le Minigun (qui fonctionne comme l’Uzi, mais en plus puissant et plus rapide), et le Mouton (qui lui aussi explose et est une des armes les plus puissantes ! Ce jeu est si fou !), ces armes se placent sur les emplacements d’autres armes, ce qui est assez dommage, car la seconde et dernière barre d’armes avait suffisamment d’emplacements vides, du coup on ne peut plus utiliser certaines armes jusqu’à avoir utilisé leur remplacement, et dans le cas où ces armes surpuissantes ont été paramétrées pour être infinies il devient impossible de sélectionner les armes basiques qu’elles remplacent.
Les caisses peuvent exploser si vous leur tirez dessus, ce qui peut empêcher des ennemis de s’en emparer au prochain tour et cela peut amplifier les dégâts en combinant le tir à la caisse explosive.
Contrairement aux jeux suivants, il est également possible de s’accrocher aux caisses avec la Corde Ninja.
Une caisse ! À prendre, ou à faire sauter !
L’arme la plus basique avec le Bazooka est la Grenade, contrairement à celui-ci, elle n’est pas affectée par le vent et elle n’explose pas à l’impact, mais a un détonateur, le temps du détonateur peut être ajusté sur un nombre allant de 1 à 5, et il faut donc s’en servir à bon escient pour blesser autant que possible l’ennemi et pouvoir s’éloigner de l’explosion quand la Grenade a été lancée trop près (ce qui est impossible pour le moment dans ce premier jeu, car il n’y a pas de temps de retraite), il est également possible d’ajuster les rebondissements de la Grenade sur maximum ou minimum (en appuyant sur + pour celles et ceux jouant au clavier).
La Grenade a aussi son équivalent plus puissant, qui est la Bombe à Fragmentation, la bombe en elle-même est moins puissante, mais cause beaucoup de dégâts grâce à ses fragments explosifs apparaissant suite à l’explosion (c’est d’ailleurs une arme abusivement puissante dans ce jeu, car si tous les fragments sont placés à la perfection, cela inflige plus de 100 dégâts, ce qui est assez pour tuer n’importe quel ver avec une santé normale), le désavantage vient de l’éparpillement des fragments qui est assez fort et peut résulter à des dégâts pour vos propres vers s’ils n’étaient pas assez loin.
Le plus énervant et ridicule avec toutes les armes du même type que la Grenade est qu’elles souffrent d’un gros problème quand elles sont lancées sous des plafonds trop bas, puisque le ver la coincera toujours juste au-dessus de lui en tirant et vous vous prendrez donc l’explosion dans la face, c’est vraiment frustrant que les développeurs n’aient pas corrigé une erreur d’une si grande ampleur, ça n’a même pas de logique ! Si j’envoie devant moi une balle de tennis en étant près du plafond, elle doit être envoyée vers l’avant, pas se téléporter dans le plafond !
Ça n’a aucun sens !
Parlons vite du reste, il y a le Fusil à Pompe qui permet de tirer deux fois, ce qui permet de se déplacer entre chaque tir.
Il y a à côté l’Uzi qui fonctionne de manière presque pareille, mais tire tout seul une rafale de faibles balles imprécises dans la direction souhaitée.
Ce qui est assez stupide avec cette arme est que tomber ou prendre des dégâts après le premier tir ne mettra pas fin à votre tour, ce qui permet de continuer à sauter des hauteurs trop élevées sans risques autres que de perdre un peu de temps.
L’Uzi détruisant du terrain.
Il y a aussi les armes de mêlée mentionnées précédemment, le Dragonball qui tire un projectile d’énergie vers l’avant et peut blesser et bien pousser les vers ennemis, le Poing de Feu qui est parfait pour éjecter les vers ennemis dans l’eau, mais ce ne sont pas les seuls mouvements de ce type, car il y aussi le Kamikaze, qui sacrifie le ver en le faisant voler dans la direction souhaitée pendant un assez petit moment tout en poussant et blessant tous les vers sur la trajectoire avant d’exploser, et il y a enfin la Pichenette, ou l’insulte ultime dans les jeux Worms, puisque cette arme consiste à pousser l’ennemi un tout petit plus loin d’une simple pichenette... ou avec les deux mains dans ce jeu, aussi étrange que ce soit pour le nom... l’utiliser correctement nécessite donc que l’ennemi soit au bord de l’eau pour le noyer ou trop haut et au bord pour le faire tomber (ce qui permet de causer des dégâts dans les Worms prenant en compte les dégâts de chute).
L’eau est d’ailleurs mortelle tout comme les éjections hors de l’écran, et il est donc du pur suicide de garder des vers près de ces dangers.
En parlant de pousser les ennemis, comme les vers glissent quand ils subissent des dégâts et qu’ils s’affectent entre eux en glissant, il est possible de faire des combos de chutes en faisant glisser des vers suffisamment fort pour les éjecter dans l’eau ou hors de l’écran.
Donnez votre vie pour prendre celle de l’ennemi !
Hitler La Chute, la suite ! Un nouveau film où Hitler renaît sous la forme d’un ver de terre pour connaître une « chute » plus littérale et humiliante que jamais !
Pour les dernières armes, il y a l’Attaque Aérienne, qui tire depuis le ciel une ligne de nombreux projectiles explosifs sur un point visé et est donc pratique sur les groupes d’ennemis à l’air libre.
Vient ensuite la Mine, qui restera sur place à l’emplacement choisi et explosera après un petit délai si un ver reste près d’elle ou immédiatement si un ver allié comme ennemi s’en approche sur un autre tour, d’ailleurs le terrain contient par défaut une assez grande quantité de mines à explosion immédiate ce qui rend la navigation plus difficile et dangereuse, mais peut permettre de faire des combos de dégâts en poussant les vers ennemis sur elles.
Il y a enfin la Dynamite, qui peut être lancée un peu plus loin (contrairement aux jeux suivants où est elle simplement posée) et restera en place jusqu’à sa détonation dont vous ne pouvez choisir le temps, il faut être bien loin, car la Dynamite cause beaucoup de dégâts et une très grande explosion.
En parlant d’explosions, les zones de dégâts et les zones de destruction du décor sont mal foutues, bien souvent des vers qui ne sont même pas dans le rayon de l’explosion prendront des dégâts, et ce parfois en grande quantité, vous aurez très souvent des situations ou des vers prendront des dégâts alors qu’ils étaient visiblement hors de portée du danger ! Encore un défaut bien énervant de ce premier jeu.
Bombardement en approche !
La Mine montrée en cinématique.
Une dynamite bien dynamique !
Les explosions ne sont encore pas la seule bêtise de ce jeu, puisque l’attribution des dégâts aussi est parfois incohérente, parfois la cible prendra bien moins de dégâts que prévu alors que vous avez placé le tir à la perfection ! C’est d’ailleurs un problème trop fréquent dans ce jeu, l’aléatoire, il y en a beaucoup trop.

Une dernière critique négative que j’ai à adresser concerne l’IA, sa précision est trop parfaite, elle ne rate presque jamais ses tirs surtout dès qu’il s’agit d’utiliser le Bazooka et la Grenade, malgré cela il peut aussi très bien lui arriver de se retrouver avec l’intelligence d’un poisson rouge et de faire quelques fois des trucs tout à fait stupides qui peuvent parfois tuer ses propres vers.
Tuer les vers en grande quantité ou tuer le dernier ver entraînera presque toujours un replay de l’action, ce qui vous permettra d’admirer de nouveau la grande action s’étant déroulée devant vos yeux.

En parlant de mort, comme mentionné précédemment, les vers s’explosent eux-mêmes quand ils n’ont plus de vie, ce qui permet de continuer à enchaîner des dégâts tant bien sûr la santé des vers proches que de l’environnement.
Une fois mort en s’explosant lui-même, le ver laisse une tombe (ainsi qu’un petit morceau de leur détonateur), elle peut bouger, mais n’est que décorative.
Puisque nous avons fait le tour du jeu de base, passons désormais aux versions et aux extensions.
Un écran de fin lors d’un abandon ou d’une égalité.

Versions :

Parlons des différentes versions, et rapidement du fait d’un manque d’une quantité suffisante d’informations disponibles à leur sujet.
Bien que nous avons parlé de la version PC jusqu’ici, la version Amiga est l’originale, l’interface est différente, les cinématiques ne sont pas présentes du fait de limitations de la machine, et les sons et les graphismes sont en qualité inférieure comparés aux versions plus récentes, sans parler de la résolution qui est très basse.
La version sur Amiga CD32 est plus performante, elle bénéficie des cinématiques et d’une qualité globale un peu supérieure à la version originale sur Amiga, même si ça reste en dessous de ce qui se fait sur les portages moins âgés du jeu.

La version PlayStation est sûrement la version console la plus connue de Worms du fait des ventes de la machine. Les cinématiques sont là, et les sons et les graphismes sont presque identiques à la version PC, ce qui en fait la première version de Worms que l’on peut considérer comme le vrai Worms en termes de qualité et de contenu.
À priori, la version Apple Mac est plus ou moins au même niveau.

La version Game Boy qui a été développée par East Point Software (il en va de même pour les portages Mega Drive et SNES) doit certainement être la pire, les visuels sont évidemment bien vus au rabais avec une absence quasi totale de couleurs comme nous sommes sur Game Boy, les couleurs sont de plus assez mal réparties avec par exemple des yeux noirs pour les vers ; évidemment, le niveau de détail est assez ridicule (même si certains éléments du décor sont assez bien détaillés) comme l’eau qui est juste une masse noire rectangulaire qui monte et descend.
Sans oublier la musique ignoble de l’écran titre (la pauvre Game Boy qui crache toutes ses tripes dans le vain espoir de pouvoir tenter de reprendre le thème original du jeu), l’absence totale de musiques dans le reste du jeu (ce qui n’est vraiment pas une grande perte vu la « qualité » de celle déjà présente à l’écran titre...), et les bruitages ont bien entendu pris un sacré coup.
Mais ça reste cool de pouvoir amener son Worms partout, et dans l’ensemble le gameplay du jeu reste inchangé. Ah, et bonne chance pour faire la différence entre les équipes au vu du manque de couleurs...

Est sortie un peu plus tard la version Mega Drive du jeu, c’est évidemment encore un retour en arrière au niveau des performances, si les couleurs sont jolies, les graphismes en eux-mêmes retournent un peu en dessous de la version Amiga.
Et comme nous sommes sur Mega Drive, les musiques sont hors écran titre sont absente et celle de l’écran titre est massacrée, et c’est dommage, car la Mega Drive est capable de bien mieux quand elle veut, il suffit de voir les jeux Sonic. Les bruitages eux aussi ont subi un bon gros downgrade.
Et bien sûr, les cinématiques ne sont pas là, comme sur Game Boy, ces consoles sont trop faibles pour ça. En revanche, s’il y a quelque chose pour laquelle la Mega Drive n’est pas trop faible, c’est pour afficher des couleurs, alors pourquoi encore une fois les équipes ont la même couleur ? Comment faire la différence en dehors de retenir les noms par cœur ? Ça rend le jeu très confus ! Déjà que le jeu original n’était pas toujours très clair au niveau de l’équipe jouée...
Un bon point que je donnerais à la version Mega Drive est la nouvelle apparence de l’interface, les icônes des armes sont assez mieux représentées et sont plus intuitives ! Il suffit de voir par exemple l’icône du Poing de Feu ou de l’Attaque Aérienne pour constater l’amélioration, bien que certaines icônes comme celles-là sont moins charmantes que les originales, elles permettent au moins d’un peu plus facilement deviner à quoi sert une arme !
Une chose marrante est le nouvel écran titre, qui comporte juste sous le titre Worms la phrase « HOW HARD IS YOURS? », ce qui signifie avec le titre : « Vers. Le vôtre est-il dur ? », ce qui est assez certainement un sous-entendu sexuel, celui-ci est d’ailleurs revenu dans plusieurs autres jeux Worms de l’époque.

La version SNES sortie en 1996 est peu différente de la version Mega Drive au niveau graphique et dispose du même écran titre et de la même interface, cependant la musique a été nettement améliorée et les noms des vers sont enfin indiqués par des couleurs différentes ! Bon, les bruitages restent dégueulasses et comme sur Mega Drive bien des éléments visuels ont pris un sale coup, mais ça reste un très bon portage pour la plate-forme ! Clairement une meilleure version.

La version Saturn de 1997 est plus ou moins la même que sur PS1 et PC, il n’y a vraiment pas grand-chose à en dire à par quelques très légères améliorations en ce qui concerne la résolution. Si le premier passage chez SEGA était assez raté, celui-ci est une grande réussite ! Et celui-ci est celui avec lequel j’ai découvert la saga !
Ce bon vieux disque... mon disque de jeu Saturn dans le meilleur état à l’heure actuelle.
Vient la toute dernière version, celle sur Atari Jaguar, sortie en 1998. Celle-ci est encore une fois presque au même niveau que sur PS1 et PC, juste un poil inférieure sur le plan graphique (et sans les cinématiques, les animations au démarrage sont de simples images), néanmoins la qualité sonore a pris un très mauvais coup, si les voix et les bruitages ne sont pas si loin de se rapprocher des meilleurs comme sur PS1 et PC, les musiques sont elles en basse qualité, mais c’est toujours bien mieux que sur Game Boy, Mega Drive, et SNES.

Worms Reinforcements :

Cette extension sortie en 1996 sur PC (existant également sous une version alternative nommée « Worms+ ») ajoute assez peu de contenus à l’image de beaucoup d’extensions de ce temps-là, mais croyez-moi que pour Worms les ajouts sont simplement immenses et indispensables pour avoir une expérience vraiment bonne !
Reinforcements ajoute quelques petits contenus comme de nouveaux thèmes (Cimetière, Ville, Zone de Guerre, et Ferme), ce qui enrichit donc les visuels du jeu, viennent avec ça s’ajouter un bon petit paquet de nouvelles musiques de bien meilleure qualité, et un thème de victoire a été ajouté, ce qui donne une meilleure sensation d’accomplissement à la fin d’une bataille.
Les nouveaux thèmes.
Une nouvelle arme est également de la partie : la Bombe Taupe, celle-ci est très semblable à la Banane explosive à la différence que les bananes sont remplacées par des foreuses pouvant creuser dans le décor tout en causant d’immenses explosions, bien que c’est intéressant comme idée, il est dommage que la seule arme inédite soit si proche d’une autre arme déjà existante et qu’elle soit malheureusement très dure à obtenir à cause d’un bug faisant qu’elle n’apparaît presque jamais dans les caisses d’armes.
Les ravages de la Mole Bomb (Bombe Taupe).
Une nouvelle fonction permet de changer de ver au début de chaque tour, ce qui est une idée très pratique pour ne pas trop souffrir des foudres du placement aléatoire des vers sur la map, pour faire cela il faut appuyer sur la touche Tab.
Vient s’ajouter à cela un temps de retraite à la fin de chaque tir avec une arme (sauf avec quelques-unes comme l’Attaque Aérienne ou le deuxième tir du Fusil à Pompe), permettant d’avoir quelques chances de mettre son ver en sécurité à la fin du tour.
C’est typiquement le genre de mécaniques dont un jeu comme Worms avait besoin, et cela reviendra dans les suites du jeu pour notre plus grand bonheur.
Reinforcements offre aussi plus de personnalisation pour chaque équipe avec la possibilité de sélectionner des tombes et des voix différentes, ces voix changent également les bruitages de certains effets comme les tirs ou la téléportation, malgré tout ça, les voix et les sons restent assez répétitifs de par un manque de variété de répliques et de sons différents. Viennent s’ajouter encore de nouvelles mécaniques, comme les dégâts de chute qui s’ajoutent à la fin de tour quand un ver tombe de trop haut, ce qui encourage le joueur à être encore plus prudent avec ses sauts.
Choisissez votre ver de terre !
Les mines ont été réajustées pour être moins injustement punitives, elles peuvent effectivement désormais disposer d’un délai avant l’explosion (accompagné d’un son d’activation de la mine) ce qui permet bien souvent de limiter les dégâts ou d’éviter des combos d’explosions trop mortels, de plus, certaines mines obtiennent la possibilité d’être dysfonctionnelles et donc de ne jamais s’activer, ce qui est une bonne idée ou une mauvaise idée dépendant de votre avis sur l’aléatoire.
En parlant d’aléatoire, il y a cependant quelque chose de nouveau qu’on peut difficilement considérer comme une nouveauté autre que négative : les caisses piégées, certaines caisses exploseront en s’en approchant sans qu’aucun détail ne vienne indiquer le piège, alors certes les dégâts infligés sont très faibles, mais cela vous fait tout de même perdre votre tour, ce qui n’est pas rien, quitte à faire ça autant montrer un petit signe discret qu’une caisse soit dangereuse, car actuellement c’est juste stupide et injuste, ramasser une caisse est déjà un sacré jeu du destin par ses contenus aléatoires et leur point d’apparition alors pourquoi empirer encore la chose ?
Au moins, de nouvelles caisses sont apparues dans le jeu : les caisses de soins, celle-ci redonnent 25 ou 50 points de vie à un ver, et de ce que j’ai pu voir, aucune ne peut vous exploser à la face en la ramassant, ce qui est une très bonne chose !
Les premiers secours !
Une bonne partie de ce que nous avons mentionné peut être paramétré grâce à de nouvelles options, il y en a aussi quelques nouvelles autres comme l’option de stockage qui permet de conserver les munitions et armes ramassées entre les rounds.
L’extension a également une nouvelle version du thème principal qui est bien plus dynamique, dommage qu’on ne puisse plus entendre que celui-ci dans les sorties modernes du jeu comme le Worms original n’a jamais été porté sur les supports récents.
Il y a enfin de nouvelles options pour le online, et la possibilité d’importer des décors et des banques sonores personnalisés.
Plus de tombes pour plus de morts !
Le grand ajout de Reinforcements est le Challenge Mode, il comporte 25 missions et est donc le seul mode campagne légitime des Worms de première génération, et c’est là tout l’intérêt de Reinforcements, enfin donner à Worms 1 le mode solo qu’il méritait et dont il avait plus que besoin ! Alors certes, ce n’est pas très long non plus, mais c’est déjà ça, et certaines missions peuvent prendre beaucoup de temps de par leur difficulté, certaines sont d’ailleurs injustement compliquées et frustrantes, comme la mission 23 par exemple qui est à coup sûr la plus difficile et énervante (alors que les deux dernières missions après celle-là sont assez faciles, ce qui montre que malgré la difficulté progressive des missions, la difficulté est parfois très inconsistante), c’est vraiment dans ce mode où la précision hallucinante de l’IA devient vite un problème, il vous faudra être très précis et rusé pour triompher de ce mode, car les ennemis ne pardonnent pas.
Maudite soit cette mission !
Le jeu aide un tout petit peu en donnant parfois des conseils sur la manière de procéder dans le briefing en texte de la mission, ce sera donc le seul soupçon de scénario de ce premier Worms, « l’histoire » est d’ailleurs bien délirante et vous aurez parfois des situations absolument improbables comme une mission consistant à éliminer des vers dictateurs, dont un dénommé Adolf Hitler... les développeurs n’avaient pas froid aux yeux ! Si vous avez toujours rêvé de vous venger de tonton Dodolf pour ses horribles crimes contre l’humanité, vous pouvez enfin le faire à coup de Bombes Bananes et d’autres joyeusetés du genre ! En voilà une bonne vengeance !
« NEIN ! NEIN ! NEIN ! NEIN ! NEIN ! »
En parlant des développeurs, la dernière mission se passe sur le logo de Team17 et consiste à éliminer quatre des développeurs du jeu, ils ont une quantité phénoménale de points de vie, mais il est très facile de les faire tomber dans l’eau donc ce n’est pas très compliqué.
Un autre problème concerne l’absence d’un système de sauvegarde, les missions sont accédées par des mots de passes données au début et à la fin de chacune d’entre elles, et comme il n’y a pas de bouton pour recommencer dans le menu pause il faut donc quitter puis se casser le cul à noter le mot de passe à chaque échec...
Compléter chaque challenge peut demander beaucoup de patience.
Un bon côté de ce mode est que les environnements ne sont pas générés au hasard, mais sont des niveaux déjà bien définis avec une apparence unique et magnifique ! Du coup pas d’aléatoire sur ce point-là pour inutilement compliquer ce mode, en revanche le placement des vers est lui aléatoire, et il en va de même pour qui a le premier tour, ce qui peut parfois plus ou moins vous garantir un échec dès le début de la partie.
C’est magnifique !
Pour en revenir à l’IA, ce mode est l’occasion de voir que la précision quasi parfaite de l’Intelligence Artificielle ne rivalise qu’avec sa stupidité, l’IA peut parfois être très conne et se blessera toute seule dans certaines situations (notamment quand vous êtes trop proche d’un de leurs vers) ou passera un tour quand elle aurait pu faire autre chose, son intelligence est vraiment incohérente, un coup elle passera du génie absolu qui peut éjecter une mine d’un tir de sorte à toucher un ennemi presque inatteignable, au plus grand abruti de l’univers capable de s’envoyer une grenade sur elle-même juste blesser un ennemi tout près quand d’autres cibles plus éloignées auraient été très simples à toucher sans se blesser.
C’est aussi dans ce mode que j’ai découvert un autre grand défaut de l’IA : elle est incapable d’utiliser une grande partie de son arsenal, je n’ai à aucun moment, et je dis bien aucun moment, vu l’IA utiliser les armes et outils suivants : Fusil à Pompe, Poing de Feu, Dragon Ball, Dynamite, Mouton, Mine, Chalumeau, Marteau-Piqueur, Corde Ninja, Élastique, Poutre (bien qu’elle apparaisse brièvement quand l’ennemi passe son tour, aussi bizarre que ce soit), Kamikaze, Pichenette, Bombe Taupe, et Capitulation (bon, c’est tout à fait normal pour celui-là) ; globalement, l’IA est accro au Bazooka et à la Grenade, c’est vraiment deux armes qu’elle utilise constamment du fait de leurs grands dégâts quand elles sont utilisées avec une précision parfaite.
Les décors sont de l’art, mais l’IA n’en est pas.
Worms Reinforcements ainsi que le jeu original sont disponibles ensemble dans Worms Reinforcements United, il n’y a pas vraiment de différences à par quelques corrections de bugs (dont celui de la Bombe Taupe) et quelques discrets petits ajouts.
C’est la version la plus accessible de Worms aujourd’hui puisqu’elle est disponible sur Steam sous le nom de Worms depuis 2011, et sur GOG en tant que Worms United depuis 2012, c’est également à partir de ces récents portages que j’ai pu tester le jeu sur PC pour la critique, j’ai pu constater que la version Steam ne comportait pas les intros du jeu et commençait directement à l’écran titre, là où la version GOG comprend même une publicité de 1995 pour Worms...
Bref, si vous voulez jouer à Worms, c’est la version la plus facile à trouver et la seule officiellement en vente aujourd’hui !
Toujours plus de décors !

Worms The Directors Cut :

Worms The Directors Cut (ou Director’s Cut) est une version améliorée du jeu qui est sortie en 1997, c’est la version ultime de Worms premier du nom, le nombre de nouveautés de cette version écrase totalement Reinforcements et United, Director’s Cut ne se contente pas d’ajouter quelques nouveautés, mais d’également améliorer plutôt fortement les graphismes et le gameplay du jeu, de nombreuses couleurs ont été ajoutées au jeu et bien des options concernant les visuels comme l’arrière-plan du décor, de nouvelles formes de décors ont été ajoutées et il est désormais possible de transformer les niveaux en cavernes en y ajoutant un plafond (tout comme cela est devenu possible dans presque tous les Worms en 2D depuis la deuxième génération de Worms), de plus un éditeur de niveaux fait pour la première fois son apparition dans Worms, permettant au joueur d’exprimer sa créativité en créant les maps qu’il veut ; en ce qui concerne le gameplay, les vers deviennent enfin capables d’utiliser le double saut qu’ils pourront faire dans presque tous les opus suivants, ce qui était clairement ce qu’il manquait à Worms au niveau de la navigation dans l’environnement.

Un mode d’entraînement a été ajouté, il permet de faire une partie où des cibles apparaissent à différents emplacements du terrain et peuvent être détruites avec vos armes.
Le jeu contient presque tout le contenu de Reinforcements et United, mais certains éléments ont disparu comme le temps de retraite ou la Bombe Taupe (comme quoi cette arme aura été plus qu’anecdotique).
Ce n’est cependant pas une grande perte, car The Directors Cut ajoute 15 nouvelles armes au jeu ! Dont certaines exclusives à cette extension et d’autres qui reviendront plus tard et deviendront pour la plupart des armes emblématiques de la saga ! Il y a le Lance-Grenades, le Pistolet, le Cocktail Molotov, le Pigeon Voyageur, les Vaches Folles, la Sainte Grenade, la Batte de Baseball, le Super Mouton, le Mouton Voltigeur, l’Attaque de Moutons, la Vieille Femme, le Vase Ming, l’Attaque de Courrier, la Bombe Nucléaire, et l’Âne de Béton.
Comme vous pouvez le constater rien qu’à certains de leurs noms, beaucoup de ces armes sont absolument délirantes ! Ce que j’aime beaucoup avec ces armes, c’est qu’elles restent très stratégiques, les utiliser présente tout autant des inconvénients que des désavantages et il faut donc trouver la meilleure situation et la meilleure façon pour les utiliser, une bonne partie est considérablement plus puissante que les armes du jeu original, et malheureusement elles ne sont pas super bien équilibrées non plus, mais c’est un splendide ajout à ce jeu.

Encore une fois, bonne chance pour vous la procurer en dehors de l’émulation, car la rareté de The Directors Cut est juste scandaleuse ! Et cela m’étonnerait de plus que beaucoup d’entre vous disposent d’une Amiga.

Accessibilité :

Worms and Reinforcements United : Meilleure accessibilité et meilleur équilibre. Comprends le jeu original, et l’extension Reinforcements. La version Steam ne dispose pas des vidéos d’introduction et s’appelle simplement Worms. Achetez le jeu sur les plates-formes suivantes :
Worms United (GOG)
Worms (Steam)
Worms The Directors Cut : Meilleure version. Incroyablement rare, accessibilité presque limitée à l’émulation.
Worms (Amiga) : La version originale. Peu accessible.
Worms (Amiga CD32) : La version originale en mieux. Elle aussi peu accessible.
Worms (PlayStation) : La première version exploitant pleinement ce dont le jeu est capable. Peut être jouée sur PS2 et PS3 grâce à la rétrocompatibilité.
Worms (Game Boy) : Pire version, mais transportable partout.
Worms (Apple Mac) : Vieille version pour Mac.
Worms (Mega Drive) : Version assez mauvaise. Meilleure interface.
Worms (PC) : La version définitive du jeu original.
Worms Reinforcements : L’extension seule. Nécessite le jeu original pour fonctionner.
Worms (SNES) : La version Mega Drive en mieux.
Worms (Saturn) : Comme sur PC, mais en un peu mieux. Peu accessible.
Worms (Jaguar) : Comme sur PS1, PC, et Saturn, mais sans les cinématiques et avec des sons horribles et de moins bons graphismes.

Conclusion :

Worms est un petit jeu fort sympathique et une révolution pour les jeux de son genre à son temps, mais étant justement un ancien jeu d’artillerie il reste très limité et souffre de beaucoup de défauts, et avec tous les Worms sortis depuis et l’ayant surpassé, c’est sûr qu’il est difficile de lui accorder beaucoup d’importance de nos jours, c’est un jeu bien pour passer un peu le temps et s’occuper pendant un weekend ou quelques heures, mais pour son époque ça reste un jeu très intéressant, suffisamment beau, avec une ambiance sonore plaisante et relaxante, un bon humour et de l’originalité, une durée de vie agréable en jouant à plusieurs et plus qu’acceptable grâce aux extensions, et un gameplay ayant bien fait évoluer le genre et qui reste toujours bien amusant à jouer et toujours bon sur le plan stratégique même si les différentes options disponibles ne paraissent plus très variées de nos jours.
Le jeu est dépassé, mais il a clairement ses mérites en se démarquant de beaucoup de jeux de son temps, et plus que tout en ayant apporté beaucoup de choses au genre de l’artillerie tout en posant les bases pour une saga de jeux très amusante et au charme indéniable.
Un jeu qui n’est pas indispensable, mais qui vaut le coup à petit prix et peut garantir quelques bons moments de fun et de fous rires ! Éclatez-moi tous ces vers de terre, comme au bon vieux temps !
Ils n’attendent que de s’entre-tuer !
Points positifs :
+Bien joli pour son époque.
+Des décors variés et élégants.
+D’assez bonnes animations.
+Une OST calme et adaptée au jeu installant une très bonne atmosphère.
+Des bruitages et des voix mémorables.
+Une ambiance déjantée et bien drôle.
+Les cinématiques très amusantes.
+Assez original.
+Très amusant en multijoueur.
+Un seul contrôleur suffit pour jouer à plusieurs.
+Un aspect stratégique relativement bien travaillé.
+Bonne variété d’armes et d’outils pour le genre à ce temps-là.
+La personnalisation des équipes.
+Assez grande liberté de paramétrage des règles de jeu.
+Plutôt sympa à jouer.
Pour Reinforcements :
+Variété des décors bien supérieure.
+De nouvelles musiques encore plus agréables et ajoutant une bonne variété musicale.
+Plus de voix et de bruitages.
+Une personnalisation plus poussée.
+Ajout d’un semblant d’histoire.
+Le mode challenge donnant un vrai mode solo au jeu et le rendant plus durable.
+Ajout d’une arme et de quelques nouveaux éléments.
+De nouvelles mécaniques de gameplay corrigeant bien des problèmes et enrichissant la jouabilité.
Pour United :
+Correction du bug de la Bombe Taupe.
+Très accessible et combine le jeu original et son extension.
Pour The Directors Cut :
+Forte amélioration graphique.
+Beaucoup plus de personnalisation visuelle.
+Pouvoir éditer des terrains.
+Plus de modes et d’options.
+Une variété d’armes incroyable.
+Quelques nouvelles mécaniques de gameplay enrichissant l’expérience.

Points négatifs :
-Pourrait être bien plus beau, surtout en ce qui concerne les vers.
-Plus de musiques n’auraient pas été de refus.
-Trop peu de variété sonore, surtout en ce qui concerne les voix et les bruitages.
-On aurait aimé un peu plus de cinématiques.
-Trop peu de contenu, principalement en solo.
-Très légèrement confus à utiliser en termes de menu et d’interface.
-Pas suffisamment bien équilibré.
-Trop d’aléatoire.
-L’IA abusivement précise, et en même temps trop stupide.
-Hitbox des explosions illogiques.
-Mériterait un peu plus d’armes.
-Physiques assez ratées, surtout pour les sauts.
-Les contrôles trop mous et dépassés.
-Manque un peu trop de mécaniques de gameplay et d’options stratégiques.
-Quelques bugs et soucis de gameplay.
Pour Reinforcements :
-Aurait toujours besoin de plus de variété visuelle et surtout sonore.
-Pas assez de nouveautés.
-Le mode challenge très mal équilibré en termes de difficulté et d’aléatoire.
-Le mode challenge parfois bien trop frustrant.
-Absence d’un système de sauvegarde pour le mode challenge et absence de l’option recommencer.
-Une seule nouvelle arme, très dure à obtenir, et anecdotique.
Pour United :
-N’ajoute presque rien de nouveau.
Pour The Directors Cut :
-Perte de quelques nouveautés de Reinforcements.
-Toujours pas très bien équilibré.
-D’une rareté inimaginable.

Notes :

Worms (Amiga) (estimation) :

Graphismes : 16,5 / 20

Bande sonore : 14 / 20

Scénario : X

Durée de vie : 12,25 / 20

Gameplay : 15,75 / 20

Total : 15,25 / 20



Worms (Amiga CD32) (estimation) :

Graphismes : 16,75 / 20

Bande sonore : 14,75 / 20

Scénario : X

Durée de vie : 12,25 / 20

Gameplay : 15,75 / 20

Total : 15,25 / 20



Worms (PlayStation) (estimation) :

Graphismes : 16,25 / 20

Bande sonore : 14,75 / 20

Scénario : X

Durée de vie : 12 / 20

Gameplay : 15,5 / 20

Total : 15 / 20



Worms (Game Boy) (estimation) :

Graphismes : 14,75 / 20

Bande sonore : 12 / 20

Scénario : X

Durée de vie : 13,5 / 20

Gameplay : 15,75 / 20

Total : 15,25 / 20



Worms (Apple Mac) (estimation) :

Graphismes : 15,75 / 20

Bande sonore : 14,5 / 20

Scénario : X

Durée de vie : 12 / 20

Gameplay : 15,5 / 20

Total : 15 / 20



Worms (Mega Drive) (estimation) :

Graphismes : 16 / 20

Bande sonore : 13 / 20

Scénario : X

Durée de vie : 13 / 20

Gameplay : 15,75 / 20

Total : 15,25 / 20



Worms (PC) (estimation) :

Graphismes : 16 / 20

Bande sonore : 14,75 / 20

Scénario : X

Durée de vie : 12 / 20

Gameplay : 15,5 / 20

Total : 15 / 20



Worms (SNES) (estimation) :

Graphismes : 16,25 / 20

Bande sonore : 13,5 / 20

Scénario : X

Durée de vie : 13 / 20

Gameplay : 15,75 / 20

Total : 15,25 / 20



Worms (Saturn) (estimation) :

Graphismes : 16,5 / 20

Bande sonore : 14,75 / 20

Scénario : X

Durée de vie : 12 / 20

Gameplay : 15,5 / 20

Total : 15 / 20



Worms (Jaguar) (estimation) :

Graphismes : 16,5 / 20

Bande sonore : 14,25 / 20

Scénario : X

Durée de vie : 12,25 / 20

Gameplay : 15,75 / 20

Total : 15 / 20



Worms Reinforcements (estimation) :

Graphismes : 16,5 / 20

Bande sonore : 15,25 / 20

Scénario : X

Durée de vie : 13 / 20

Gameplay : 15,75 / 20

Total : 15,25 / 20



Worms and Reinforcements United :

Graphismes : 16,5 / 20

Bande sonore : 15,25 / 20

Scénario : X

Durée de vie : 13 / 20

Gameplay : 16 / 20

Total : 15,5 / 20



Worms The Directors Cut (estimation) :

Graphismes : 17,75 / 20

Bande sonore : 15,5 / 20

Scénario : X

Durée de vie : 14,5 / 20

Gameplay : 16,75 / 20

Total : 16,25 / 20

Finissons-en...

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